Le couple présidentiel devrait regagner Yaoundé avant la fin de la semaine. Sur la table, des dossiers brûlants qui feront certainement faire jaser.

Selon des sources introduites, ce retour,  dit «imminent»,  que d’aucuns peuvent qualifier de brusque, compte tenu du temps que le locataire d’Etoudi a l’habitude de se donner lorsqu’il est en «bref séjour privé  en Europe»,  ne semble pas  avoir été prévu dans le chronogramme de ce voyage présidentiel. Mais des événements d’importance ont du décider le président à écourter son «court séjour privé en Europe». Dans la série, des sources introduites au palais indiquent que le chef de l’Etat camerounais n’est point resté insensible  à la grosse polémique qui a entouré l’hommage rendu à la cour d’honneur du Quartier général à Yaoundé aux 39 vaillants soldats camerounais tombés sur le champ d’honneur à l’Extrême nord du pays, pour défendre l’intégrité du territoire camerounais.

Une bonne frange de l’opinion était peinée de voir une cérémonie comme celle-là présidée par le ministre délégué à la présidence de la République, deux jours seulement après que le chef suprême des armées ait choisi de voyager pour un court séjour dont l’urgence n’était pas officiellement annoncée au peuple. A cette polémique, est venue se greffée la publication très controversée du journal Le Monde en ligne qui s’est embourbé dans son séjour européen, notamment en évoquant d’éventuels soucis de santé du couple présidentiel.

Le retour de Paul et Chantal Biya au bercail, sur ces entrefaites, va constituer à coup sûr un pied de nez à ceux que le ministre de la communication, et porte parole du gouvernement, Issa Tchiroma Bakary, considère comme les auteurs  d’une conspiration  contre le Cameroun. A ne pas négliger, dans les dossiers qui attendent Paul Biya, les contours du fameux photomontage sur le site de la présidence qui présentait Biya, s’inclinant devant les cercueils des soldats au quartier général, tant on sait que seuls les martiens pouvaient voir Paul Biya en ces lieux, ce 6 mars 2015, alors qu’il se trouvait déjà en Europe.

Son entourage de la présidence devra rendre compte directement de ce qui s’est passé. Surtout que de fiables informations indiquent que contrairement à la thèse de piratage dont a fait état le porte parole du gouvernement, il s’agit bel et bien des coups tordus de clans rivaux à la présidence de la République. L’existence ou l’éventualité d’un tel panier à crabes autour d’un chef d’Etat, de surcroit à  ce niveau de sa vie, n’est point de nature à le rassurer.

Paul Biya devrait profiter de ce « retour précipité » pour suivre de près le renouvellement des bureaux de l’Assemblée nationale et du sénat où le chamboulement annoncé par des sources généralement bien informées, ne serait plus du goût du prince.

Des dossiers filiformes qui prévoient bien de rebondissements. C’est dire que le retour du «créateur» dans un contexte pareil n’est pas pour rasséréner ses créatures ».