Affichage public : Les banderoles salissent la ville
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Affichées à travers la ville, elles sont de toutes sortes, plus vieilles les unes que les autres.

plusieurs mois que les habitants du quartier Mvog-Ada, à Yaoundé, ont dit adieu à un des leurs. Pour le signifier, ils se sont constitués en un comité et ont décidé d’offrir une banderole d’au revoir à la famille du défunt. L’étendard qui annonce les obsèques est placé de façon stratégique en bordure de route, à l’entrée du quartier, face à l’ancienne Shell. Poussière, pluie, boue, et tout autre type d’immondice s’y sont déjà déposés. L’affiche a fait son temps et semble véhiculer un message autre que celui d’adieu à « Petit Papa ». Le tissu, léger, s’est fuselé au fil du temps.

C’est avec beaucoup de peine que l’on devine sa blancheur d’origine. Le temps, les pluies et autres intempéries ont fini par user ce support visuel qui ne l’est plus que de nom. Les automobilistes qui passent sous la banderole ne peuvent pas éviter de la frôler. Les passants eux aussi peuvent s’amuser à le toucher en se mettant sur la pointe des pieds. Des banderoles comme celle-là, il y en par dizaines à tous les coins de rue, en zones urbaines.

Que ce soit à Yaoundé, à Douala ou dans les autres villes camerounaises, les banderoles font partie intégrante du paysage. Elles annoncent les deuils, évènements culturels, anniversaire de décès, la publicité d’un produit, quand elles ne véhiculent pas des messages religieux ou une motion de soutien, Elles sont de toutes sortes, de tailles différentes, visent un public diversifié. Sous les conseils des régisseurs en agences publicitaires, les propriétaires de ces banderoles choisissent leur emplacement en fonction de la circonstance, de la nature du message ou de l’événement. A Yaoundé, les « grands carrefours » sont les plus prisés, tout autant que les marchés. Les régies ont l’habitude de recevoir pour commande une ou plusieurs banderoles au Boulevard du 20 Mai, au carrefour Warda, à Mvog-bi, etc…

Les banderoles sont classées en deux catégories : double faces et simple. Les premières sont celles qui portent le message aussi bien à l’avant qu’à l’arrière, tandis que les autres comportent des écrits sur un seul côté. Les dimensions réglementaires de cellesci varient entre 8,9 et 10 m de longueur sur 0,70 à 0,75m de largeur. La fourchette des prix varie selon le client, l’agence vers laquelle il s’est tourné et l’emplacement sollicité. Dans le prix total, sont intégrés la redevance publicitaire qui vaut 40.000 F Cfa, que se partagent le régisseur et la communauté urbaine, les frais techniques et la Tva. Néanmoins, certaines banderoles sont exonérées de taxes. Il s’agit des banderoles à caractère culturel, religieux, non-commercial en général. Mais, dans ce cas il faut obtenir une lettre d’exonération signée du délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine.

Dans la norme, les banderoles sont affichées pour un temps précis. Passé ce délai, le label, qui sert de relais entre les régisseurs et la communauté urbaine peut soit se charger luimême de l’enlever, soit s’en prendre au régulateur.

© Le Jour : Inès Ntsama

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