ADMINISTRATIONS publiques : Paul Biya dit non au gaspillage
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Chef de l’Etat prescrit la rationalisation de la consommation d’eau et du téléphone dans le cadre de la loi des finances 2019.

Les services publics sont devenus, des lieux par excellence du gaspillage à outrance de l’eau, de l’énergie électrique et du téléphone. Les agents de l’Etat usent et abusent de ces biens mis à leur disposition gratuite par l’Etat pour leur confort au service. A longueur de journées, l’eau coule à flot dans les robinets des toilettes quand bien même personne ne s’y trouve. Le téléphone sert à tout sauf pour des raisons professionnelles. Ainsi le téléphone sert souvent à passer des coups de fils aux membres de la famille, amis et connaissances. Plus grave, certains proches quittent leurs domiciles pour venir passer gratuitement des coups de fils dans les bureaux de leurs connaissances.

Cet état de chose choque plus d’une personne. Dans le cadre de la préparation de la Loi de finances 2019, le président Paul Biya a signé, le 20 juin 2018, une circulaire qui fixe le cap à atteindre dans le budget qui sera définitivement arrêté. Parmi les objectifs fixés par le chef de l’Etat, celui-ci prescrit le réajustement des inscriptions budgétaires en tenant compte des mesures de rationalisation suivantes : « l'application de la nouvelle procédure de traitement des consommations publiques d’eau », et « la définition des quotas de consommation de téléphone par administration et par responsable ».

Une directive qui suscite des réactions controversées au sein des différentes administratives publiques. Certains disent ne pas comprendre pourquoi le chef de l’Etat accorde de l’importance à la consommation de ces produits au lieu de s’attaquer à l’épineux problème des loyers exorbitants, l’achat des gros cylindré ainsi que des missions fictives à l’étranger par des cadres.

Il faut noter que les points particuliers sur les dépenses d’eau et de téléphone sont une épine dans le pied de l’Etat. En 2017, par exemple, le gouvernement, à travers ses administrations publiques, s’est retrouvé avec une ardoise de 38 milliards FCFA, représentant les factures impayées d’eau à régler auprès de la Cameroon Water Utilities Corporation (Camwater), société publique en charge des infrastructures camer.be, et la Camerounaise des Eaux (CDE), entreprise privée responsable de la distribution de l’eau. Alphonse Roger Ondoa Akoa, directeur général de Camwater, est resté vague sur la période au cours de laquelle l’Etat a accumulé ces factures impayées.

Pour ce qui est du téléphone, la Cameroon Telecommunications (Camtel), opérateur historique des télécoms au Cameroun, a dû mener, en 2016, une opération de recouvrement forcé auprès des administrations et établissements du secteur public. Ceci en suspendant les services voix et Internet. D’après les chiffres communiqués par l’opérateur historique des télécoms, l’Etat et ses démembrements concentrent la plus grande partie des créances d'un montant estimé à plus de 65 milliards FCFA. Il reste toutefois que ce n’est pas la première fois que le chef de l’Etat fait ces prescriptions en faveur de la réduction de la dépense publique. Les résultats dans la plupart des cas sont mitigés. Croisons les doigts.

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