Catastrophe ferroviaire d’Eséka : Récupération malsaine
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La récente catastrophe d’Eséka sert de prétexte à certains pour déverser leur bile sur les réseaux sociaux ou se livrer à d’autres basses manœuvres sur fond de récupération politique.

La catastrophe ferroviaire survenue le 21 octobre dernier à  Eséka  a  suscité  de  nombreuses réactions au sein de l’opinion nationale, tant le pays était sous le choc. Notamment au regard du nombre élevé des victimes consécutives  au  tragique  déraillement que l’on sait. Normal que les uns et les autres aient tenu à  livrer leurs sentiments et analyses de la situation ainsi créée, ces tristes événements ayant endeuillé la nation tout entière.

Sauf que usant et peut-être même abusant – de la liberté d’expression qui caractérise le Cameroun sous le Renouveau,  de  nombreux  acteurs de  la  sphère  politique  ont  trouvé dans  ce  sujet comme  un  véritable pain béni. A travers les ondes de la presse dite chaude et les colonnes des  journaux,  le  sinistre  d’Eséka s’est vite transformé pour certains en défouloir, un alibi commode, un exutoire  rêvé  pour  asséner  des coups,  porter  l’estocade,  assouvir des appétits bassement politiciens.

De la vétusté des installations ferroviaires  au  sous-équipement  de l’hôpital de district d’Eséka, en passant par l’arrivée tardive des secours sur le lieu du drame, l’absence d’une antenne locale de sapeurs-pompiers, le délabrement de l’axe routier Boumnyébèl-Eséka, tout y est passé sur fond de démagogie à peine déguisée.

Des déclarations qui ne visaient manifestement qu’un seul objectif : accabler, embarrasser au maximum le chef  de  l’Etat  et  en  tirer  les  dividendes  politiques  conséquents.  Il est peu probable dans ce contexte que  les  critiques  et  autres  prises de  position  des  différents  acteurs aient pu être  guidées uniquement par la compassion.

On peut s’étonner que ni le soutien aux familles éprouvées, ni  l’évacuation et la prise en charge  des  blessés  dans  diverses formations hospitalières, ni l’assistance  matérielle  et  financière  octroyée aux victimes ou leurs ayants-droit – en attendant les indemnisations de l’assureur - n’aient pu trouver grâce aux yeux de ceux qui ont pour seul credo la défaillance alléguée du gouvernement.

On  sait  pourtant  que  le  président Paul  Biya,  en  même  temps  qu’il  a décrété une journée de deuil national sur  toute l’étendue  du  pays  le  24 octobre dernier, a mis sur pied une commission  d’enquête  avec  pour mission  de  déterminer  les  causes de  l’accident,  de  proposer  les  mesures visant à limiter les risques de survenance d’une telle catastrophe à l’avenir et d’établir clairement les responsabilités,  toutes  choses  qui devraient permettre de comprendre les  dysfonctionnements  observés et  de  ressouder  l’union  des  cœurs de  tous  les  Camerounais  dans  la douleur. Au lieu de les opposer en chapelles et en clivages inutiles.

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