Quelques heures après une attaque qui a causé la veille neuf morts et plus d'une vingtaine de personnes enlevées, des membres présumés de Boko Haram ont mené une nouvelle incursion vendredi matin à Kerawa (Extrême-Nord), où ils ont tenté sans y parvenir de hisser son drapeau, rapportent des sources concordantes au sein de la population et des forces sécuritaires.

Tôt le matin aux environs de 07H00 (06H00 GMT), un groupe de jihadistes présumés armés a pénétré à pied cette localité de l'Extrême-Nord du Cameroun située près de la frontière nigériane, après avoir traversé sans difficulté la rivière, sans eau en cette période de saison sèche, limite naturelle entre les deux pays voisins, d'après ces sources.

Les assaillants, estimés à près d'une vingtaine, n'ont pas pu réaliser leur objectif de hisser sur cette bande du territoire camerounais le drapeau de leur organisation, l'Etat islamique en Afrique de l'Ouest encore connu sous le nom de Boko Haram, le constat de la présence d'un petit dispositif sécuritaire les ayant obligés à reprendre la direction du Nigeria, à en croire les mêmes sources contactées par Xinhua.

La veille en revanche, environ neuf personnes dont deux petites filles, quatre femmes et trois hommes âgés, ont été massacrées dans la même localité lors d'une attaque où plus d'une vingtaine d'autres ont été enlevées et conduits vers le Nigeria voisin, ainsi qu'une vingtaine de maisons incendiées, selon un bilan on officiel communiqué par des témoins et des services de sécurité.

Plus tard dans la nuit, Dagué, autre localité de l'Extrême-Nord, a été le théâtre d'une autre attaque où les populations ont eu le courage de capturer un islamiste présumé vivant, après avoir vu des dizaines de leurs maisons en habit traditionnel détruites et un troupeau de plus de 200 chèvres emporté, apprend-on encore.