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© Correspondance : Le CODE
- 07 Aug 2025 11:31:18
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MONDE ENTIER :: Le CODE met en Garde la France contre son ingérence criminelle au Cameroun :: WORLD
Le Collectif des Organisations Démocratiques et Patriotiques des Camerounais de la Diaspora (CODE) exprime sa plus vive inquiétude face à l’évolution de la situation politique au Cameroun à l’approche de l’élection présidentielle prévue en octobre 2025.
Une série de faits récents indique un risque élevé de troubles civils, dont l’un des plus graves est l’ingérence militaire et politique croissante de la France dans les affaires internes de notre pays.
Du 9 au 11 juin 2025, le Général d’Armée Hubert Bonneau, Chef de la Gendarmerie Nationale française, a effectué une « visite stratégique » au Cameroun, officiellement présentée par le ministère camerounais de la Défense comme une mission de « consolidation de la coopération franco-camerounaise » autour des questions de sécurité, notamment la lutte contre le terrorisme, la criminalité transnationale et le « maintien de l’ordre ».
Cependant, cette visite survient dans un contexte électoral explosif. Alors que le président sortant Paul Biya, au pouvoir depuis plus de 43 ans et dont la légitimité est contestée, vient d’être maintenu dans la course électorale par un Conseil Constitutionnel inféodé, son principal opposant, le Professeur Maurice Kamto, a été arbitrairement exclu par ELECAM. Le moment choisi pour cette visite militaire française ne laisse place à aucune ambiguïté : il s’agit d’un soutien déguisé mais manifeste à un régime agonisant, discrédité et illégitime, placé sous l’emprise hallucinante d’un clan mafieux et corrumpu.
Cette implication militaire dans un processus électoral non transparent constitue une ingérence étrangère dans les affaires intérieures d’un État souverain, en violation flagrante de la Charte des Nations Unies (article 2, paragraphe 7), qui proscrit toute intervention dans les affaires relevant de la compétence nationale d’un État membre.
Elle contrevient également aux principes du droit international coutumier et aux résolutions de l’Assemblée générale des Nations Unies condamnant toute forme d’ingérence politique, économique ou militaire.
La présence du général français à un moment aussi critique apparait clairement comme une tentative de légitimer par avance une répression violente des contestations post-électorales, avec la promesse de soutenir le régime en place dans le cadre du « maintien de l’ordre ». Or, livrer des armes ou former des forces de sécurité à la répression d’un peuple en quête de liberté constitue un acte complice de répression, voire de crime contre l’humanité, dans un contexte où l’usage excessif de la force est non seulement prévisible, mais préprogrammé.
Après avoir été massivement rejetée en Afrique de l’Ouest, notamment au Mali, au Burkina Faso et au Niger, la France semble avoir reporté ses ambitions néocoloniales sur l’Afrique centrale, dont le Cameroun est le pilier stratégique. Face à l’émancipation des peuples ouest-africains qui ont choisi de reconquérir leur souveraineté, Paris s’arc-boute sur le soutien aux régimes autoritaires d’Afrique centrale, dans le seul but de préserver ses intérêts économiques et géopolitiques. Cette politique cynique, fondée sur le pillage des ressources et le maintien au pouvoir de gouvernements impopulaires, est vouée à l’échec et ne fera que creuser davantage le fossé entre la France et les peuples de l’Afrique Centrale.
Le CODE alerte solennellement l’opinion nationale et internationale que le Cameroun est au bord de l’explosion. La confiscation du processus électoral, l’instrumentalisation des forces armées, et l’ingérence française créent les conditions d’un soulèvement populaire qui pourrait dégénérer. Si les populations civiles venaient à être massacrées avec des armes ou un appui logistique français, cela constituerait un crime prémédité dans un contexte de risque de violences de masse ou de génocide latent, au sens de la Convention des Nations Unies de 1948 sur la prévention et la répression du crime de génocide.
Nous rappelons à la communauté internationale que le principe de la Responsabilité de Protéger (R2P), adopté par l’ONU en 2005, oblige les États à prévenir les crimes atroces et à intervenir de manière préventive lorsque les signes avant-coureurs sont évidents — comme c’est le cas au Cameroun aujourd’hui. L’inaction de la communauté internationale dans les cas de la Côte d’Ivoire en 2010 ou du Rwanda en 1994 ne saurait se répéter.
Face à cette ingérence inacceptable, le peuple camerounais détient une arme pacifique, légitime et puissante : le boycott économique. En refusant de consommer les produits français, nous envoyons un signal clair : les États qui soutiennent la dictature camerounaise contre la volonté du peuple ne doivent plus prospérer sur notre dos.
Le boycott est une forme de résistance civile reconnue par le droit international, en particulier par la Déclaration des Nations Unies sur le droit à la liberté d’expression, d’opinion et de participation politique. Il a été utilisé avec succès à travers l’histoire : contre l’apartheid en Afrique du Sud, contre l’occupation coloniale en Inde, ou encore dans les mouvements pour les droits civiques aux États-Unis.
CODE appelle le peuple camerounais à se préparer pour le boycott des produits français jusqu’au retrait total de son influence néocoloniale et la restauration de la souveraineté populaire au Cameroun.
La France doit cesser immédiatement toute livraison d’armes, de formations militaires ou de soutien politique à un régime qui foule aux pieds les droits humains et la volonté du peuple camerounais.
Le CODE reste mobilisé, aux côtés des forces patriotiques et démocratiques du Cameroun, pour défendre les droits du peuple, restaurer l’ordre constitutionnel et bâtir un avenir de paix, de justice et de dignité.
Fait à Londres, le 06 aout 2025
Pour le CODE
Brice Nitcheu
Président
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