ART : ne pas lâcher la proie pour l’ombre…
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Depuis plusieurs mois, l’Agence de régulation des télécommunications (ART) mobilise l’attention publique. Les différends publics qui opposent les dirigeants de ses principaux organes se multiplient, indépendamment des personnalités qui assument ces fonctions. Ces querelles tendent à soustraire de la vigilance collective, les défis de la régulation du secteur des télécommunications au Cameroun.

Le 30 juin 2020, l’ART a tenu une session ordinaire de son conseil d’administration, comme le rapporte votre journal en sa page 8. Au cours de cette session, le directeur général de l’Agence, Philémon Zo’o Zame, avait alerté les administrateurs sur les énormes difficultés que l’entreprise éprouve à recouvrer les créances qu’elle détient auprès de ses assujettis, de même que les sanctions pécuniaires infligées aux opérateurs des télécommunications, d’un montant global de 74 milliards Fcfa.

Les comptes financiers de l’entreprise pour l’année 2019 l’attestent : l’ART a une trésorerie médiocre. Comment dès lors assumer, avec responsabilité et efficacité ses missions de régulation ? Or, ainsi que l’a clairement mis en lumière la crise multiforme de la Covid-19, l’une des faiblesses majeures de l’économie camerounaise, c’est sa grande difficulté à apprivoiser les télécommunications et à se digitaliser.

Ce qui requiert, pour que l’efficacité allocative soit atteinte, une saine et bonne régulation, et donc un régulateur fort. Le défi majeur auquel l’ART est confronté aujourd’hui,
c’est celui de son indépendance, dont l’un des ressorts est son financement. C’est son défi, mais aussi celui de l’économie nationale toute entière. Les chamailleries de ses dirigeants ne doivent pas nous le faire oublier…

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