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© Le Messager : Berdiane TCHOUBOU
- 23 May 2020 13:37:00
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CAMEROUN :: L’Unité sous assistance respiratoire :: CAMEROON
Le contexte sanitaire lié à la pandémie du Coronavirus, a voulu que cette fête célébrée de coutume à travers une parade militaire et civile au Boulevard du 20 mai, soit interdite cette année.
Les camerounais commémoraient mercredi dernier la 48ème édition de la fête de l’Unité. Mais la célébration de la fête nationale dans un contexte marqué par la pandémie de la Covid-19, n’a eu d’égal que la morosité qui a prévalu en cette journée pourtant chargée de sens et de symbole. Au boulevard du 20 mai, l’ambiance n’est pas à la fête. Aucun attroupement, pas de tribunes noires de monde, pas de Chef de l’Etat constamment accompagné par son épouse, la Première dame ; pas de revue des troupes, pas de solennité,pas de défilé militaire ou civil, pas de parade, pas de démonstration de force de l’Armée camerounaise qui donne à voir habituellement, sa capacité à protéger le territoire national et tous ceux qui y vivent. Pas besoin d’être un démiurge pour comprendre qu’il n’y aura pas de festivités comme à l’accoutumée.
Les civils et les véhicules circulent comme un jour ordinaire. Le Covid-19 a donc eu raison de la célébration. La priorité c’est la santé des camerounais comme le relevait le président de la République la veille dans un discours beaucoup plus tourné vers l’union sacrée des camerounais à combattre ce tueur silencieux plutôt que de faire allégeance aux valeurs d’unité, de vivre-ensemble et de consolidation de la paix, socle de notre intégrité nationale. A la Poste centrale, des véhicules de la Gendarmerie nationale sont garés. Non loin de là, des policiers vêtus de gilets pare-balles et armés jusqu’aux dents veillent au grain. Il s’assure de ce qu’aucun attroupement ne soit créé à cet endroit. A les voir faire des allers-retours, on comprend bien qu’ils s’ennuient.
Normal ! C’est un 20 mai pas comme les autres. Un 20 mai où le Covid-19 a dicté aux populations et à l’Armée, de nouvelles mesures et de nouvelles attitudes. Scène cocasse pour apporter un petit sourire : un jeune homme muni d’un sifflet se met à défiler entre les voitures sous le regard admiratif et stupéfait des passants. Bras le long du corps, tête levée, torse bombé, il avance sans se soucier des véhicules qui circulent. Le sérieux avec lequel il exécute presque machinalement cet exercice trahit sa fierté d’accomplir cet acte patriotique.
Rappelons que, depuis l’institution de la fête de l’Unité le 20 mai 1972, c’est pour la seconde fois dans l’histoire, que les camerounais ne l’ont pas célébré. La première fois c’était au lendemain du putsch manqué du 6 avril 1984.
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