Coronavirus : Explosion des contaminations
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En 18 jours seulement, depuis le 30 avril, jour d’assouplissement des mesures de restrictions par le gouvernement, le Cameroun a notifié 1612 nouveaux cas contre 1731 cas au cours des 55 jours précédant cette date.

Le nombre de cas de COVID-19 a considérablement augmenté depuis l’assouplissement le 30 avril dernier, des mesures de restrictions imposées par le gouvernement pour limiter la propagation de la pandémie. En 18 jours seulement à partir de cette date, le pays a notifié 1612 nouveaux cas confirmés de la maladie, ce qui porte à 3343 le nombre de malades déclarés. Soit 119 cas seulement en moins par rapport aux 1731 cas notifiés au cours des 55 jours précédant cette période.

Ce dernier chiffre n’inclut toutefois pas les statistiques du 28 avril. À l’exception du 17 mai, date à laquelle l’on a notifié 51 cas, le nombre de patients est de plus en plus croissant. Depuis le 11 mai, la situation épidémiologique présentée par les autorités sanitaires du pays établit pas moins de 110 cas par jour. L’on a d’ailleurs enregistré 187 nouveaux cas le 16 mai, et plus de 150 cas au cours des deux jours précédents. Selon les autorités, le Cameroun est passé à la phase de contaminations communautaires, ce qui favorise la flambée de la maladie.

En effet, cette deuxième phase est propice à la transmission de la maladie, les personnes ayant été en contact avec des malades multipliant des rencontres avec des personnes saines. Cette situation est encouragée par le caractère asymptomatique de la maladie chez certaines personnes. « 95% de personnes qui sont infectées ne développent pas la maladie. Ceux qui contractent et qui développent la maladie sont estimés à environ 2 ou 3% », soutient le Dr Euloge Yiagnigni Mfopou, cardiologue, qui propose un protocole de guérison du coronavirus en 72h.

D’aucuns attribuent la flambée de la maladie observée ces jours à la levée de certaines mesures de restrictions par le gouvernement, notamment celles en rapport avec le fonctionnement des débits de boissons, des restaurants et autres lieux de loisirs au-delà de 18h. Ces milieux regroupent en effet un grand nombre de personnes et les mesures barrières telles que la distanciation et le port du masque, bien qu’obligatoires, ne sont pas respectées. Ces mesures prises par le chef de l’Etat et rendues publiques par le Premier ministre ont engendré un relâchement de la part de la population.

Le processus du test et le temps mis pour obtenir les résultats y sont également pour quelque chose. « Les équipes d’intervention rapide sont reparties avec mes prélèvements. Et là nous étions déjà le 5 avril. C’est le 8 vers 16h qu’elles m’appellent et me disent que je suis positif. [Entre le 5 et le 8 avril], j’ai rencontré mes copines, ma ménagère et mes amis. Plus de 12 personnes. Tous n’ont pas été testés, mais aucun n’a présenté des symptômes, même ma copine avec qui je dormais la veille de mon évacuation n’a fait aucun symptôme », témoigne Franck Gba Medja, un patient guéri du coronavirus. Ce dernier n’a été transporté à l’hôpital que deux jours après avoir été testé positif.

En outre, le gouvernement a rapatrié un nombre important de personnes venues des pays à foyers actifs de COVID-19, et le nombre de cas testés s’accroît de plus en plus. «Le problème c’est que le nombre de personnes qui veulent se faire dépister et qui y parviennent est de plus en plus important. […] Lorsque tu as 10 ou 20 personnes à tester, c’est facile à gérer. Nous sommes désormais dans une phase où on a au bas mot 150 nouveaux cas par jour. Mais pour avoir ces 150 cas positifs, on a testé un grand nombre d’échantillons.

On a même recruté d’autres laboratoires pour augmenter la capacité de dépistage. […]Le nombre de laboratoires pour servir la population doit être plus important mais, par souci de qualité, on va progressivement», a récemment confié le Dr Stéphane Abah Abah, chef de la section opérations riposte COVID-19, à Mutations. Le Cameroun devrait notifier davantage des cas si rien n’est fait pour imposer le respect des mesures barrières. La rentrée annoncée renforce les craintes de propagation du virus.

Le COVID-19 en chiffres

  • Du 6 mars au 29 avril (55 jours) : 1731 cas notifiés
  • Du 30 avril au 17 mai (18 jours) : 1612 cas notifiés
  • Nombre total de cas confirmés au 17 mai : 3343

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