Covid-19: sur le qui-vive
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La bataille contre le covid-19 fait rage au Cameroun.

Des initiatives ont été entreprises par le gouvernement pour limiter la propagation du virus. Elles sont en cours d’implémentation. On peut citer entre autres, la collecte des fonds, remises des dons, ou encore l’aménagement de nouveaux sites et la prise en charge des malades. Au moment où le gouvernement Dion Ngute consacre toutes ses énergies dans cette guerre, le secteur privé lui, est asphyxié. Il est au bord de l’implosion.

Dans les moyennes et petites entreprises, les cris de détresse des promoteurs se font de plus en plus entendre. «Je n’arrive plus à travailler. Je n’ai plus de saisies. Tous mes clients qui travaillaient pour les grandes boites ont disparu », nous confie Frida, une gérante de cybercafé à New-Bell, dans le deuxième arrondissement de Douala. Ce qu’elle gagne depuis un temps lui permet juste de se nourrir. A ces difficultés, s’ajoutent les coupures de l’électricité. « Eneo nous maltraite. Et pourtant, je dois payer les factures à la fin du mois. Le bailleur ne veut rien savoir. Même Eneo ne veut rien savoir quand ses agents viennent déposer les quittances. Je souffre vraiment », ajoute Frida, qui n’a pas payé les impôts ces derniers mois à cause de cette situation.

Le lendemain est de plus en plus incertain pour les camerounais sans revenus fixes. Ils prennent toutes les dispositions pour esquiver le covid-19 tout en cherchant l’argent pour survivre en attendant que la vie reprenne son cours normal. Non seulement l’argent se fait très rare, toutes les petites économies sont épuisées. Les transferts, l’épargne et les tontines disparaissent progressivement. Les employés mis en « congés techniques » depuis des semaines, ne sont toujours pas situés sur la fin de leur calvaire. Pour ceux qui y vont encore tous les jours, c’est le mystère total sur les salaires. « Il ne me reste que 2000 FCFA à gérer en attendant le salaire qui ne vient pas depuis plusieurs mois déjà», nous expliquait Ingrid F. en début de semaine.

Si les salaires des fonctionnaires ne souffrent de rien, dans le secteur privé, on tire le diable par la queue. Une situation qui affecte également la presse à capitaux privés. Les patrons des médias comptent observer une journée « presse morte », le 3 mai 2020, à l’occasion de la journée internationale de la liberté de la presse. Leur mot d’ordre sera forcément boycotté par certains de leurs pour des intérêts égoïstes. Pour les patrons de presse qui vont respecter le mot d’ordre :

« La presse a suffisamment montré son engagement à œuvrer pour aider l’Etat dans le combat contre le covid-19. Les sous ayant été débloqués pour cette lutte, il est de bon ton qu’un regard humain soit envoyé vers nous.» On parle de 19, 58 milliards débloqués par le gouvernement pour lutter contre le covid-19.

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