Affaire Pad-Dit : Jean Paul Ngoumou alerte Paul Biya
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Le président du Syndicat autonome des travailleurs portuaires du Cameroun (Satpc), Jean Paul Ngoumou, saisit par une lettre, le 28 octobre 2019, le Chef de l’Etat, au sujet de la concession du Terminal à conteneurs (Tac) du port de Douala, géré par Douala international terminal (Dit).

Le président Jean Paul Ngoumou a osé écrire au Président Paul Biya. Il rappelle les termes de la convention relativement à l’entrée en vigueur de la concession, notamment dans quelles conditions, les groupes français, Bolloré et danois, Apm Maersk, ont crée la société Douala international terminal (Dit). Rappelle surtout que le début de l’exploitation de la concession était conditionné par la réalisation préalable du capital d’un montant global de 4 milliards Fcfa entre autres. Qu’en date du 6 octobre 2004, Apm Maersk, Bolloré et consorts ont libéré 300 millions Fcfa. La part du personnel (240 millions Fcfa), sera entièrement souscrite et libérée le 23 décembre 2004, jour de l’Assemblée générale extraordinaire de Dit. Le syndicat mentionne qu’à cette même date, Bolloré et Apm Maersk, soutiennent avoir souscrit et libéré en espèce, 1 milliard 450 millions Fcfa chacun, correspondant à leurs parts respectives.

D’après le personnel, le doute plane à ce niveau. Qu’il y a anguille sous roche. Pour le syndicat, il n’existe pas de trace de libération de Bolloré et Amp. Pour preuve, le président du Satpc, Jean Paul Ngoumou dans sa lettre, propose une piste de recherche de la vérité au Président Paul Biya. « Excellence, Monsieur le Président, nous avons l’honneur de suggérer la revue de l’historique du compte Crédit Lyonnais Cameroun intitulé -augmentation de capital-, devant recevoir les fonds », demande-il dans sa note.

La psychose s’empare de la partie camerounaise. Ça fait peur. « Si rien n’est pas avant l’échéance du 31 décembre 2019, date à laquelle, la gestion du terminal à conteneurs du port de Douala arrivera à son terme, le Cameroun perdra ainsi, plus de 10 milliards (6% des actions) dus aux dividendes du personnel, voire plus au cas où il y aurait augmentation fictive du capital », déclare Jean Paul Ngoumou. Ajoute « Dans l’un comme dans l’autre cas, il y aurait soit un détournement de fonds, soit une paupérisation du personnel ».

Il porte la voix de plus 700 travailleurs camerounais du Pad, accrochés aux lèvres du Chef de l’Etat. Entre temps, Dit respire dans la couveuse présidentielle.

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