Transport aérien en Afrique : Le Cameroun à l’épreuve du marché unique
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Selon l’autorité aéronautique civile, le pays se situe à mi-parcours des exigences pour son adhésion à cette initiative pleine d’opportunités.

Le 22 janvier 2019, le Cameroun est devenu le 28e Etat africain à signer son engagement à l’adhésion au Marché unique du transport aérien en Afrique (Mutaa). A ce jour, selon l’Autorité aéronautique civile du Cameroun (CCAA), le pays a déjà rempli la moitié des critères. Quatre des huit mesures énoncées ont en effet déjà été implémentées. Il s’agit de « la publication d’un avis dans la presse écrite pour informer le public de l’adhésion du Cameroun au Mutaa, la notification de l’adhésion aux autres États membres, l’harmonisation des accords aériens à la décision de Yamoussoukro et la désignation d’un point focal ».

Reste à réaliser : les normes de sécurité et de sûreté, les mécanismes de concurrence loyale, un règlement des différends ainsi qu’une meilleure protection des consommateurs. La CCAA indique à cet effet qu’un projet de feuille de route est en cours d’élaboration pour satisfaire au reste des exigences. Projet phare de l’Agenda 2063 de l’Union africaine (Ua), le Mutaa est le résultat de l’application immédiate des principes de la décision de Yamoussoukro adoptée en 1999 et approuvée par l’Assemblée des chefs d’État et de gouvernement de l’Ua à Lomé en juillet 2000. Le portail des camerounais de Belgique. Lancé finalement en janvier 2018, cet outil prévoit la libéralisation complète des services de transport aérien à l’intérieur du continent africain, le libre accès au marché, les droits complets de trafic de première, deuxième, troisième, quatrième et cinquième libertés pour les services aériens réguliers et pour le fret aérien des compagnies qualifiées.

Elle supprime également la restriction à la propriété dans le secteur et prévoit la libéralisation complète des vols, des tarifs et du cabotage. Elle propose également des critères d’éligibilité pour les transporteurs communautaires africains, des normes de sécurité et de sûreté, des mécanismes de concurrence loyale, un règlement des différends, ainsi qu’une meilleure protection des consommateurs. Pour les initiateurs du Mutaa, l’octroi des droits de trafic de 5e liberté est important pour le développement du marché intra-africain.

Ces droits applicables aux programmes de vols permettent à un transporteur africain qualifié de voler entre deux autres pays africains à partir de son pays ou d’achever son vol dans son pays. D’après les estimations, la mise en place du Mutaa pourrait augmenter de 75% les services aériens et de 25 à 35% les économies tarifaires, rendant accessibles les voyages par avions à plus de cinq millions de voyageurs dans les 12 États adhérant dudit marché à ce jour. En dehors du Cameroun, l’initiative d’un marché aérien unique a déjà rencontré l’adhésion d’autres Etats : Afrique du Sud, Bénin, Burkina-Faso, Botswana, Cap-Vert, République Centrafricaine, République du Congo, Côte-d’Ivoire, Égypte, Éthiopie, Gabon, Gambie, Ghana, Guinée, Kenya, Lesotho, Libéria, Mali, Mozambique, Niger, Nigeria, Rwanda, Sierra Leone, Swaziland, Tchad, Togo et Zimbabwe.

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