Partis politiques : Pourquoi Cabral Libii a créé « Les citoyens »
CAMEROUN :: POLITIQUE

CAMEROUN :: Partis politiques : Pourquoi Cabral Libii a créé « Les citoyens » :: CAMEROON

Refus d’intégrer les membres de son association au sein du parti Univers, recrutement de son porte-parole à son insu ou encore attaques personnelles. Voilà ce qui a motivé la création de son parti.

"Les Citoyens" ! Tel est le nom du nouveau parti politique dont Cabral Libii, le leader du Mouvement 11 Millions de Citoyens, entend diriger dans quelques années au Cameroun. Dans un communiqué signé le 15 mars 2019, le coordonnateur de ce mouvement porte à la connaissance de ses membres, partenaires civils et politiques et du grand public, qu’il s’est tenu le 6 mars 2019, à Yaoundé une assemblée constitutive d’un parti politique « Parti des onze millions des citoyens, en abrégé « Les citoyens ».

A ce jour, le dossier déposé dans les services du gouverneur de la région du Centre a été examiné par les services compétents et transféré conformément à la loi, au ministère de l’Administration territoriale. Des signes qui montrent bien qu’il y a eu un malaise entre Cabral Libii et le Pr Nkou Mvondo, président du parti de l’Univers. Joint au téléphone hier 17 mars 2019, l’opposant Cabral Libii Li Ngue Ngue, troisième à l’élection présidentielle du 7 octobre 2018 avec 6,25% derrière Paul Biya (71,28%) et Maurice Kamto (14,23%), s’est voulu clair. « Ce nouveau parti continuera de travailler avec le parti Univers. Camer.be. Pour bien comprendre le communiqué du 15 mars 2019, il faut savoir qu’il y a un autre signé le 3 mars. Fruit de la rencontre entre les membres du parti Univers et les membres du Mouvement 11 Millions de Citoyens. Ce parti est donc l’une des résolutions issues de cette rencontre avec le parti de l’Univers », a-t-il affirmé.

Cabral Libii qui s’était présenté à l’élection présidentielle sous la bannière du parti Univers de Nkou Mvondo entend en même temps s’émanciper de la tutelle de ce parti. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’au-delà de l’assemblée constitutive de ce nouveau parti tenue le 6 mars 2019 à Yaoundé, l’épée de Damoclès semblait planer sur la hiérarchie du Mouvement 11 Millions de Citoyens. A l’origine du brouillard, Cabral Libii fait savoir qu’Emile Bindzi, son porte-parole, a été recruté à son insu par le parti Univers. Une entreprise mal appréciée par la base de son association.

« C’était maladroit pour le Pr Nkou Mvondo de le recruter sans m’informer. Par la suite, il s’est mis à m’attaquer dans les médias. La base a très mal vécu cela. Emile Bindzi est passé à Canal 2 et à Vision 4 m’attaquer. Une page a été ouverte sur facebook pour me critiquer et me traiter de traitre ! Je dois dire qu’eux-mêmes n’avaient pas mesuré les enjeux de leurs attaques », a-t-il précisé. L’autre pomme de discorde ! Les membres du Mouvement 11 Millions de citoyens souhaitaient une réforme du directoire du parti de l’Univers. Cette dernière devait leur permettre d’intégrer les membres de ladite association. L'information claire et nette. Idée rejetée par le parti de Nkou Mvondo qui a paradoxalement recruté Emile Bindzi. « Ils n’ont pas attendu les élections législatives pour recruter Emile Bindzi comme ils avaient souligné préalablement. Mais la convention continue de travailler avec le parti Univers et va s’élargir à d’autres partis politiques », a indiqué Cabral Libii.

Malgré tous les efforts, Le Jour n’a pas pu joindre Nkou Mvondo. Cependant, dans un message publié sur sa page Facebook, le parti Univers de Prosper Nkou Mvondo évoque la trahison en politique. Pour lui, « la rupture de la fidélité a un caractère dramatique qui marque les protagonistes d’une brûlure au fer rouge difficilement pardonnable. » Il ajoute que dans son parti, la fidélité est la vertu qui oblige à tenir ses promesses, le ciment sociopolitique qui permettra de construire un Cameroun riche et prospère. Il rappelle que les deux parties avaient signé un contrat qui devait les lier jusqu'aux législatives et municipales prévues en septembre 2019. Le Minat est la seule instance habilitée à autoriser l’existence légale d’un parti politique. En rappel, trois (3) mois de silence gardé à compter de la date de dépôt du dossier par les services compétents, le parti est réputé exister légalement.

Lire aussi dans la rubrique POLITIQUE

Les + récents

partenaire

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo