Cameroun, Assemblée nationale, session de mars: Une mandature nécrologiquement dense
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Cameroun, Assemblée nationale, session de mars: Une mandature nécrologiquement dense :: CAMEROON

Pas moins de 13 députés ont raccroché leur écharpe au cours du mandat actuel de la 8ème législature. Du jamais vu

Au moment où nous nous mettions sous presse, l’Assemblée nationale pleurait encore le député Rdpc du Mayo Sava, Abba Malla. Parce qu’il ne passait pas inaperçu à l’hémicycle depuis que son rôle de négociateur en chef dans la libération des otages de Boko Haram a commencé à faire le buzz, Abba Malla est devenu plus célèbre qu’énigmatique. Son décès n’a pour autant pas éclipsé le reste des députés décédés au cours du mandat en cours.

Sans être exhaustif, on peut citer les honorablesMadjele du Mayo Kani (14 mai 2017, Arthur EkekeLisingue, membre de la commission de la production et des échanges (10 octobre 2017) ; Joseph Mboui de la Sanaga Maritime (27 février 2017) ; Elias Gonji (30 mai 2016) ; VicheTaga du Mayo Tsanaga (août 2015) ; Jean Claude Mpacko du Moungo ; Pierre Sende (2018), députe Upc du Nyong-et Kellé ; Genesis Mbucksek (19 mars 2018), député Rdpc du Donga Mantum…

Cette liste pourrait même s’allonger avant la fin de la présente législature si on tient compte de certains cas de maladie des députés déjà suffisamment critiques depuis quelques temps.

L’on pense ainsi aux députés Joseph Banadzem du groupe parlementaire Sdf à l’Assemblée nationale, Mme Bekolo Ebe, député Rdpc du Nyong-et-Mfoumou, le truculent député de l’Océan
Martin Oyono ou encore le député du Moungo, Joseph Essame dont l’absence pour cause de maladie commence à se faire ressentir dans la nation tant il est resté l’un des animateurs du débat politique au Cameroun depuis quelques années.A tous nous ne pouvons que souhaiter un prompt rétablissement et retour rapide à l’hémicycle.

Mais là où se pose le problème fondamental, c’est le non-respect de la loi pour remplacer ces députés décédés. Ce qui a souvent fait dire à certains opposants que l’Assemblée nationale du Cameroun évolue dans l’illégalité parfaite.

En effet, la Constitution du Cameroun en son titre V relatif aux dispositions spécifiques à l’élection des députés à l’Assemblée nationale dispose en son chapitre premier portant mandat et mode de scrutin, article 155 alinéa 1 à 5 que « (1)

Lorsqu’il se produit une ou plusieurs vacances définitives suite de décès, démission du titulaire et du suppléant ou de tout autre cause dans une cir- conscription électorale, il est procédé à de élections partielles dans les douze (12) mois qui suivent la vacance. (2)

Les élections partielles se déroulent à l’échelon de la circonscription électorale concernée comme précisée aux articles 153 et 154xi-dessus. (3) Lorsqu’il se produit une vacance définitive dans une circonscription électorale ayant plusieurs sièges, le scrutin a lieu au scrutin uninominal. (4) Seuls les partis politiques ayant pris part aux élections générales dans la circonscription électorale concernée peuvent participer aux élections partielles. (5) il n’y a pas lieu à l’élection partielle si la vacance se produit moins d’un an avant la fin de la législature ».

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