Harcèlement sexuel : 33% d’élèves victimes
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C’est le résultat d’une enquête initiale réalisée en décembre 2018 dans trois régions du Cameroun présentée lors d’un atelier hier à Bafoussam.

Le harcèlement sexuel et le mariage des enfants connaissent une proportion alarmante dans notre société. Il n’est plus un secret pour personne : ces pratiques néfastes constituent des formes de violation des droits humains. Les données déjà collectées sur le terrain dans le cadre du projet « initiatives communautaires de lutte contre le mariage et le harcèlement des enfants dans les trois régions du Cameroun : Ouest, Nord-Ouest et Centre » révèlent que dans le Noun, 68,75% des personnes interrogées vont en mariage précocement. Ce taux est de 16,67% dans la Lékié. Dans la Menoua, on enregistre 43,75% d’enfants en couple. 50% d’enfant dans la Mezam ont eu ce même traitement.

Dans le Mfoundi et dans la Mifi, l’enquête présente des taux 11,11% et de 15,38% respectivement. Dans les établissements scolaires, le harcèlement sexuel sur apprenants reste plus élevé dans les départements de la Menoua (53,95%), de la Lékié (48,68%) et de la Mifi (42,10%). Dans le Mfoundi et dans le Noun, les taux sont de 53,52% et de 15,79%. L’atelier de lancement externe du projet de lutte contre le mariage et harcèlement sexuel des enfants est axé sur la mobilisation communautaire, la protection des survivants et l’insertion socioéconomique des ménages à risques de mariage des enfants.

Les acteurs clés du processus à savoir les acteurs de la société civile, des autorités traditionnelles, religieuses, politiques, administratives et les acteurs de la chaine de l’éducation visent à échanger sur le niveau d’avancement du projet et de partager les premiers enseignements tirés. 33% d’élèves filles sont harcelées en milieu scolaire. Ce harcèlement sexuel laisse des blessures physiques ou psychologiques profondes. Face à cette situation, le constat fait état de ce que les victimes ont de moins en moins accès à la justice. L'info claire et nette. Le projet dénommé « être une fille est un droit » est cofinancé par l’Union européenne et l’association pour la promotion du développement local (Apdel). Six départements sont ciblés par ce projet ; il s’agit : des départements du Mfoundi et de la Lékié dans le Centre.

Dans l’Ouest, on retrouve la Menoua, la Mifi, le Noun. Enfin, la Mezam dans la région du Nord-Ouest. Le projet aboutira à l’adoption du code de bonne conduite contre les violences sexuelles dans les établissements scolaires et la prise en compte du mariage des enfants et du harcèlement sexuel dans les révisions des plans communaux de développement par 8 communes des trois régions concernées par le projet.

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