Cameroun: La ville de Douala croule sous le poids de l'insalubrité
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Cameroun: La ville de Douala croule sous le poids de l'insalubrité :: CAMEROON

Douala aujourd’hui est devenue une ville vilaine" affirmait Marthe Ekemeyong Moumié dans le documentaire de Frank Garbely intitulé "L'Afrique sous contrôle". La capitale économique du Cameroun est salle devant les yeux inertes des autorités compétentes. L’incivisme, l'immoralité et la délinquance ont pris le dessus sur le savoir vivre dans cette ville .

A Douala, il ne se passe pas de week-end sans que la circulation soit perturbée à cause d'un deuil ou des funérailles. Les artères de grandes circulations sont occupées par les tentes installées sur plusieurs mètres. Qu’importe, selon les organisateurs, que soit en possession d’une autorisation ou pas. Cela n’émeut personne. Le laisser aller a construit son nid dans cette capitale économique du Cameroun.

Certains quartiers comme Bonateki, Bonabriso, Deido, Cité Cicam, Bonassama , Kolouloun, Non glacé, New-Bell etc. sont devenus célèbres en matière d'occupation de la voie publique. A New-Bell, certaines rues ont disparu de la carte urbaine à cause de la fréquence des funérailles.

Des vieux containers qui servent de salons de coiffures ou de restaurants improvisés. Ces restaurants sont communément appelés des " tournes dos ". Il sont ouvert très tôt le matin et fermé tard en soirée. Ce sont des restaurants ambulants qui font la fierté des vendeurs des containers. Les propriétaires les déplacent en fonction des humeurs des autorités locales. Si ce ne sont pas les containers qui bloquent la route, c’est plutôt la dégradation de la Chaussée. A l’ancienne route de Bonabéri (comme son nom l’indique) , ce sont des gros trous récurrents qui obligent les usagers à contourner par les ruelles environnantes pour se rendre à Bonabéri.

Tous le monde urine partout. Plusieurs carrefours, des coins abandonnés sont connus comme des urinoirs. Un véhicule garé en bordure d’un artère principal ( puisqu’il n’y a pas de trottoir)constitue un urinoir de circonstance.

Tenez, nous sommes à Akwa, en face d’un complexe hôtelier de la place. Une jeune fille assise jambes ouvertes sur un tabouret dans un tas d’ordure vend des beignets qui font la fierté des mouches. A quelques mètres, les murs des bâtiments d’une société de communication subissent les intempéries des urines . Ici, la morale n’existe plus, fille comme garçon, chacun fait pipi dans ces lieux étant debout, le tout noyé dans une atmosphère fétide.

Dans cette ville, dès que la population découvre un bac à ordures déposé dans un coin, à l’instant même, ce bac se transforme en une véritable montagne d’ordures ménagères.

Les lieux de dépôt de ces bacs ne sont pas fixe car, il suffit de " négocier "dit-on là bas, avec les gestionnaires de la voirie locale afin que ces derniers déplacent le bac et le dépose devant la cour du voisin et ainsi de suite.

Douala est devenue une ville sans route, sans confort et où très peu d'habitants se soucient encore des leçons primaires du savoir vivre. Le spectacle est le même dans tous les quartiers de Douala. Ne soyez pas surpris si en plein cœur d’Akwa, quartier d’affaire que vous recevez une boule d’excrément en pleine tête parce que les toilettes situées à hauteurs des immeubles à plusieurs niveaux ne fonctionnent plus. Douala la capitale économique du Cameroun devient de plus en plus sale et pourtant, ce ne sont pas les moyens de son entretien qui manque mais, que faire ? Tout ce qu’on peut imaginer se trouve dans ces tristes spectacles de la vie quotidienne camerounaise.

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