

-
© Cameroon Tribune : Alliance NYOBIA
- 22 Nov 2017 08:42:14
- |
- 4223
- |
CAMEROUN :: Port de Douala : Traque aux fraudeurs :: CAMEROON
Une série de pratiques malsaines ont été détectées et des mesures prises au Pad pour y mettre fin.
Selon un gendarme qui était chargé de filer les quatre individus qui allaient finalement être arrêtés pour faux et usage de faux (entre autres motifs) au détriment du Port autonome de Douala (Pad), ces jeunes hommes menaient grand train. De vrais princes de la nuit à Douala, qui dépensaient sans compter… Seulement, c’étaient des fonds publics.
D’après un document officiel du Pad, du 1er janvier au 14 juillet 2017, l’entreprise a subi un préjudice de plus de 173 millions de francs, suite à l’émission et l’usage de fausses factures et fausses autorisations d’enlèvement.
Un chiffre obtenu après le croisement de données de Douala International Terminal (Dit) et du Pad – au niveau de la facturation – qui a permis de constater le grand écart. Pour ce cas précis, le Port autonome de Douala avait porté plainte, saisissant la compagnie de gendarmerie du Port Sud.
La plainte intervenait après de premières investigations menées en interne, et qui établissaient, à en croire la direction générale du Pad, « la multiplication des cas de fraudes » et suggéraient « l’existence d’un réseau » de nature à causer « un préjudice considérable s’agissant des recettes de l’Etat. » Neuf documents falsifiés saisis, à savoir trois fausses factures, trois fausses autorisations d’enlèvement et deux fausses quittances, venaient illustrer et justifier la préoccupation des autorités du Pad.
« On ne peut pas prétendre développer le port si on laisse les recettes s’amenuiser à cause de la fraude », s’est indigné un responsable de la structure approché par CT mardi. L’interlocuteur a néanmoins tenu à préciser que le maillon corrompu peut se retrouver à n’importe quel niveau de la chaîne portuaire, qui n’a pas que le Pad comme acteur. Outre les entreprises et autres institutions formellement installées, et qui peuvent compter en leurs rangs des brebis galeuses, un doigt accusateur est pointé en direction de petites structures. Notamment des secrétariats bureautiques installés çà et là autour du port (aux abords de la Poste, de la Recette des finances, au lieudit Messapresse, etc.), et présentés comme « de véritables laboratoires de fabrication de documents d’enlèvement des marchandises. »
Cela dit, il est difficile de dédouaner en totalité les effectifs du Pad lui-même dans ces faits préjudiciables. Le mois dernier d’ailleurs, le directeur général, Cyrus Ngo’o, a interpellé plusieurs directeurs. « Des personnels de vos structures, avec la complicité d’opérateurs économiques véreux, continuent d’entretenir des réseaux dont les pratiques obèrent la trésorerie du Port autonome de Douala », écrivait alors le Dg du Pad.
Après avoir stigmatisé les relâchements, le management du Port autonome a prescrit aux différents directeurs opérationnels de prendre « toutes les mesures nécessaires » en vue d’endiguer la fraude et la corruption au sein de leurs structures respectives (voir réactions) .
Lire aussi dans la rubrique ECONOMIE
Les + récents
Tension à Bafoussam : le Sous-préfet échoue à interdire une réunion du MRC pourtant autorisée
Présidentielle 2025 : Le FDC ouvre sa candidature à tout Camerounais porteur de changement
Acero Métal - CAPITAL HUMAIN: Facteur clé du développement industriel
Mobilisation de mineurs à Maroua : les questions éthiques autour d’un meeting politique de soutien
Présidentielle 2025 : le Groupe de Douala relance l’Union pour le Changement au Cameroun
ECONOMIE :: les + lus


CICAM, SOSUCAM et CIMENCAM : Comment le sort d’Ahidjo a été scellé
- 26 December 2015
- /
- 124002

La fortune de Paul Biya fait débat
- 24 July 2016
- /
- 116482


LE DéBAT




Afrique : Quel droit à l'image pour les défunts au Cameroun ?
- 17 December 2017
- /
- 197595

Vidéo de la semaine
évènement
