Après l’Assemblée nationale : Le Sénat adopte le nouveau Code pénal
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Hier, les sénateurs Sdf ont claqué la porte pendant la plénière.

Hier soir au moment où nous allions sous presse vers 22h, le Code pénal venait d’être adopté par la chambre haute du parlement. Quelques heures avant, les sénateurs du Social Democratic Front (Sdf) avaient claqué la porte du Sénat. Malgré les amendements pourtant acceptés par le gouvernement, ils ont été surpris de constater que rien n’avait changé après la présentation du rapport de la Commission des lois constitutionnelles du Sénat relatif au projet portant code pénal par le philosophe et sénateur Pius Ondoua.

Quelques minutes après cette présentation qui a duré une heure et demie, c’est Etienne Sonkin, sénateurSdf, parlant au nom de son groupe parlementaire, qui prend la parole. Dans son propos, il fera savoir que compte tenu de la portée du projet portant code pénal, on s’attendait à ce que le contenu du texte transmis au Sénat le 23 juin 2016, fasse l’objet d’un examen profond.

« Malheureusement, les commissaires de la commission des lois constitutionnelles, dans le cadre de l’étude de celle-ci, ont soustrait, par des méthodes peu orthodoxes, les amendements pourtant acceptés par le gouvernement, en l’occurrence ceux relatifs aux articles 258-1 et 322-1 de la loi sous examen » Il ajoute que le groupe parlementaire Sdf avoue ne pas connaître la disposition constitutionnelle qui consacre l’immunité des membres du gouvernement, voire des autorités administratives, par conséquent exige la relecture des articles 126 et 127.  

Niat et Biya

Autour de 19h 43 mn, il est stoppé net par le président du Sénat, Marcel Niat Njifenji. « Je vous arrête ! Vous êtes en train d’entrer dans les discussions générales. Votre groupe a participé aux travaux avec nous. Je demande à la chambre de se prononcer », soutient-il. Immédiatement, tous les sénateurs Sdf lèvent la main contre le projet portant code pénal.

Ils exigent le retrait dudit code. La majorité Rdpc les écrase. Sous la houlette de Jean Tsomelou, président du groupe parlementaire, les sénateurs du Sdf quittent la salle. Selon Jean Tsomelou, « le groupe parlementaire Sdf ne se reconnaît pas dans les immunités accordées aux membres du gouvernement dans l’article 127. L’article 4 de la constitution est clair. Notre action consiste à contrôler les membres du gouvernement. Nous sollicitons la sagesse du président de la République. Nous insistons sur le retrait pur et simple de ce projet et en appelons à une seconde lecture ».

Dans la salle, s’est tout simplement poursuivie la litanie des louanges des sénateurs Rdpc et de ses partis alliés. Grégoire Mbamba du Rdpc a déclaré : « nous de la majorité, nous devons adopter ce projet ». Son camarade, sa majesté Jean Marie Mama, a, dans une métaphore dont il a seul le secret, assimilé le nouveau code pénal à la dépouille d’un éléphant dont il revient à chaque Camerounais, en fonction de ses forces, de tailler « sa part ».

Prévue pour 15h, la plénière a débuté à 18h, à la grande surprise de tous. Certaines sources indiquent que le président du Sénat aurait été reçu par le président de la République, très préoccupé depuis son retour, par l’adoption du nouveau code pénal.

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