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© La Nouvelle Expression : Vivien Tonfack
- 11 May 2016 13:07:11
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CAMEROUN :: Haut-plateaux : Le préfet s'embourbe dans une indemnisation :: CAMEROON
Une victime d’expropriation accuse l’autorité administrative de «manœuvres obscures», dans le cadre du projet d‘extension des systèmes d’adduction d’eau potable dans les villes de Baham, Batié et Bangou.
Les travaux d’un projet d’extension des systèmes d’adduction d’eau potable financés par un bailleur de fonds chinois, avancent au ralenti dans l’arrondissement de Bangou. Si les tuyaux sont déjà installés, la construction du château d’eau de cette localité, est tout simplement bloquée. En effet, le propriétaire de l’espace sur lequel sera érigé cet ouvrage, s’oppose catégoriquement à la poursuite des travaux, si lumière n’est pas faite sur la question des indemnisations.
L’adjudant-chef de gendarmerie à la retraite David Kouamou, puisqu’il s’agit de lui, soupçonne Luc Ndongo, préfet du département des Hauts-plateaux d’entretenir manifestement le flou à des desseins inavoués.
Ces suspicions ont d’ailleurs été à l’origine de plusieurs correspondances du plaignant à l’endroit de certaines institutions et organisations nationales dont la commission nationale anti-corruption (Conac). Dans la plainte adressée à l’organe géré par Dieudonné Massi Gams, Luc Ndongo est accusé de « violation de la propriété privée ». D’emblée, le sieur David Kouamou dit ne pas être réfractaire au projet, mais s’indigne par contre de ce que « aucune étape des procédures légales n’ait été respectée jusqu’alors ».
Pire poursuit-il, « sans véritable communication autour du projet et au mépris des lois, mon terrain est désormais borné sous la diligence de monsieur le préfet pour ce qui est de la portion nord du site, jalonné pour la partie sud et prêt à être clôturé. Dans la même optique, sur la portion bornée, plus de 350 arbres de types eucalyptus ont été abattus vraisemblablement par les services techniques de la mise en œuvre du projet ».
Nonobstant les tensions qui étaient dès lors dans l’air, l’entreprise chinoise adjudicataire du marché, n’a pas daigné attendre qu’elles soient apaisées. Le 4 mai dernier, alors que cette entreprise venait poursuivre les travaux, la situation a failli dégénérer. Car les propriétaires de la parcelle ont entrepris de chasser les ouvriers par tous les moyens, et de fulminer leur colère à travers des pancartes. Au lendemain de cette tension, Luc Ndongo a convoqué lundi 9 mai dernier, les différentes parties à une réunion de concertation.
Au cours de cette réunion, il a indiqué que les accusations portées contre lui étaient totalement non fondées. « Dans cette affaire, je peux vous dire que je suis blanc comme neige », a-t-il fait savoir. Puis d’inviter le sieur David Kouamou à laisser les travaux se poursuivre. Puisque a-t-il justifié, le bon déroulement des travaux est la condition sine qua non pour faire accélérer la procédure d’indemnisation. « A l’heure où je vous parle, les propriétaires des trois sites sur lesquels seront construits les châteaux n’ont pas encore été indemnisés. Pour que cela soit vite fait, il faut motiver le ministre du cadastre et des affaires foncières, en laissant les travaux se poursuivre.
Car si le ministre est au courant que les travaux sont bloqués, ce n’est pas bien », a suggéré le préfet dans un ton docile. Invitant David Kouamou à laisser les travaux continuer ; le temps pour lui de s’activer à tout mettre au clair dans un délai d’un mois. Mais cette plaidoirie a été rejetée d’un revers de la main par le plaignant.
« Si vous me présentez à l’instant les papiers qui montrent ce à quoi j’ai droit, que je me rassure que c'est effectivement mon nom qui y figure, même si on doit me payer dans dix ans, je laisse les travaux continuer. Mais si ce n’est pas cas, je reste catégorique », a-t-il rétorqué. Le délai d’un mois jadis avancé par l’autorité administrative, ramené à une semaine, n’a toujours pas fait fléchir le gendarme à la retraite. Au finish, Luc Ndongo qui a tenté en vain, séance tenante, de joindre ses collaborateurs qui s’occupent du dossier, a donné rendez-vous au plaignant ce vendredi 13 mai 2016. Mais en attendant, les travaux restent bloqués.
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