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© Le Jour : Bravo Tchundju
- 14 Apr 2016 04:00:22
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CAMEROUN :: Denrées alimentaires : Le plantain se fait rare sur le marché :: CAMEROON
La longue saison sèche et la précarité des routes dans les zones rurales seraient à l’origine du manque de cet aliment dans les espaces marchands de Yaoundé.
Voilà près d’un mois que le plantain ne fait plus parti de la ration alimentaire de la famille de Geneviève Azibi. Selon la femme au foyer, l’augmentation du prix de cet aliment sur le marché est à l’origine de cette situation. « Le plantain est devenu un perle rare sur le marché. Lorsque tu réussis même à en trouver, le prix ne te donne pas le courage d’en acheter.
Dans ma maison, j’ai huit personnes à nourrir. Si je dois cuisiner un plat avec pour complément le plantain, cet aliment à lui seul va me coûter environ 5 000 F.Cfa. Vu ma ration mensuelle, je ne peux me le permettre », déclare Geneviève.
Maurine A. n’a peut-être pas complètement radié cet aliment de ses assiettes, mais ne le consomme plus aussi régulièrement qu’elle le voudrait. « Le plantain a toujours été cher sur le marché mais actuellement, je trouve que les commerçants exagèrent un peu avec leur prix. Le régime de plantain non mûr qui était vendu à 2 000F.Cfa il y a quelque temps est maintenant vendu à 3 000F.Cfa. N’en parlons pas pour ce qui est du régime de plantain mûr. Aujourd’hui il faut être nanti pour se permettre de consommer régulièrement cette denrée », pense la jeune femme.
Pas de prix fixe Curieusement, au marché du Mfoundi ce 12 avril, le plantain est plutôt en abondance, mais très peu sollicité pas les clients. D’après les vendeuses, contrairement à ce que d’aucuns pensent, ce n’est pas le commerçant qui fixe le prix d’un régime de plantain. Celui-ci le revend en fonction de son prix d’achat.
« Le plantain n’a pas un prix fixe. Chaque commerçant donne un prix en fonction de son prix d’achat. Personne ne peut vouloir vendre pour perdre ! », S’exclame Marie-Noëlle Zoa, une commerçante derrière son comptoir.
Elle fait savoir que s’il n’y a pas de client, c’est justement parce que les prix des régimes sont élevés. Ceci à cause par la longue saison sèche, mais surtout à cause du mauvais état des routes dans les zones de provenance de cette marchandise.
« Le problème qui se pose est qu’il y a eu quatre mois de sécheresse. Le manque d’eau dans le sol a fait tomber les bananiers-plantains. C’est pourquoi il est difficile d’en trouver. En plus de cela, le mauvais état des routes nous empêche de transporter le peu de plantain qu’on réussisse à récolter. L’Etat doit prendre en considération les zones rurales telles que le Mbam et kim, la région de l’Est et de l’Ouest d’où viennent la plupart de nos marchandises », indique Mohamed Inoussa, un vendeur de plantain.
Cependant, il reconnait que la rareté de cet aliment est à l’avantage de certains commerçants qui en profitent pour augmenter les prix plus qu’il n’en faut.
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