Affaire Monique Koumateke : Le cri d’indignation de la diaspora
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Des marches de protestation ont été organisées à Paris, Londres, New-York et Berlin pour protester contre la dégradation du système sanitaire au Cameroun.

Cinq jours après, le drame survenu à l’hôpital Lanquintinie de Douala continue de heurter la sensibilité des Camerounais au plus haut point. Après avoir enflammé la toile, le décès tragique de Monique Koumateke, 31 ans et de ses jumeaux est abondamment relayé par la presse nationale.

Les médias internationaux se sont aussi emparés de l’affaire. Le 14 mars, c’est France 24 en direct du journal de l’Afrique qui présentait la campagne internationale de soutien organisée par la diaspora en faveur de feue Monique Koumateke. Un peu plus tard le même jour, l’émission « Les observateurs France 24 » est revenue avec plus de détails sur cette tragédie. Sur son site internet, Jeune Afrique.com a publié hier un article intitulé « Cameroun : Douala toujours sous le choc après le décès d’une femme en couche devant l’hôpital Lanquintinie ».

La Bbc, la presse nigériane et d’autres médias en ligne en parlent aussi. Mais la mobilisation est loin de s’arrêter là. Dans un élan spontané et solidaire, des Camerounais se sont rassemblés hier devant l’ambassade de Cameroun à Paris pour exprimer leur indignation. Certains tenaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Je suis Koumateke Monique. Je suis morte avec mes jumeaux dans le ventre à l’hôpital Lanquintinie parce que j’étais pauvre ».

A Londres, puis à New-York, hier de nombreux autres Camerounais ont défié le froid de cette mi-mars pour manifester dans la rue pancartes à la main avec des messages clairs. « Basic Heath care is a necessity not a luxury », «Cameroon professional must be help accountable for their actions » ou encore « we demand justice for Monique Koumateke ». Est-ce toute cette mobilisation de la diaspora qui a poussé les responsables de l’ambassade du Cameroun en France à sortir de leur réserve ?

Dans une tentative d’éclairer les médias et la communauté camerounaise de France, un communiqué de presse daté du 15 mars 2016 et signé du chargé d’affaires de l’ambassade, Jean Joseph Atangana donne la version des faits de la chancellerie. En indiquant entre autres que « Il n y eu aucune négligence du corps médical quant au traitement dudit cas. Leur réaction a été empreinte de professionnalisme ».

Pour l’heure l’enquête sur les circonstances exactes de la mort de Monique Koumateke se poursuit. Défendus par un collectif d’avocat, Rose Tacke accusée de « profanation de corps » et Luc Monga, le croque-mort interpellé pour complicité de profanation de cadavre » ont cependant obtenu une liberté provisoire.

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