Le Département d’Etat américain ne reconnait pas avoir classé le Cameroun comme l’un des pays les plus dangereux au monde.

La précision a été apportée par l’ambassade des Etats Unis au Cameroun : «Contrairement aux récents articles publiés dans certains médias camerounais, le Département d’Etat et le Conseil pour les relations internationales n’ont pas classé le Cameroun comme le deuxième pays le plus dangereux au monde».

Dans un droit de réponse signé le 16 février, le service  de communication de l’ambassade des USA affirme qu’ «il n’y a jamais eu un tel rapport publié par le gouvernement américain». Tout au contraire, les Etats-Unis «pensent que le Cameroun est un pays paisible en dépit des défis liés à Boko Haram». Toutefois, «il y a cependant un avertissement pour les voyageurs en vigueur mentionnant les préoccupations dans la région de l’Est et demandant aux citoyens américains d’éviter tous voyages dans les régions du Nord et de l’Extrême–Nord à cause des menaces sécuritaires actuelles».

Le Département d’Etat a «les avertissements de voyage pour beaucoup de nations à travers le monde pour diverses raisons, mais le Cameroun n’est pas classé comme le second pays le plus dangereux dans le monde», précise-t-on dans le droit de réponse. Une source à l’ambassade des USA explique plutôt que c’est l’agence de voyages Sofitoul qui est à l’origine de cette confusion. Le document estampillé du logo de cette agence de voyages est joint au droit de réponse.

La lettre signée de l’administrateur directeur général de Sofitoul, Rodolphe Simo Kam, informe que «le site web voyage d’une grande puissance internationale a publié le 22 décembre, et réactualisé le 08 janvier 2016, une liste de 38 pays dans lesquels il déconseille toute visite, pour cause d’insécurité, terrorisme et ciblage des occidentaux pour des assassinats et/ou des enlèvements ».

La lettre de l’administrateur directeur général de Sofitoul ajoute que «18 pays africains dont le Cameroun en 2ème rang figurent sur cette liste, par ailleurs confirmée par les autres sites web de la plupart des pays occidentaux».

Nulle part, il n’est précisé qu’il s’agit du site web du département d’Etat américain. On comprend plutôt que l’information est venue d’«un site web voyage». Les Américains déplorent le manque de vérification à bonne source avant la publication de cette information par certains journaux camerounais.