Des commerçants défient les Brasseries
CAMEROUN :: ECONOMIE

CAMEROUN :: Des commerçants défient les Brasseries :: CAMEROON

Bien que cette entreprise brassicole ait revu à la baisse les prix de leurs sodas au parfum de fruits, certains revendeurs s’entêtent à appliquer les anciens prix.

Nadège Tamo est employée dans une structure basée au quartier Mballa II. Lundi dans l’aprèsmidi, la chaleur qui régnait dans la capitale politique a donné soif à la jeune dame. Elle se rend donc dans une alimentation située non loin de son bureau, histoire de s’offrir un rafraichissant. Une fois sur les lieux, Nadège passe la commande d’une petite bouteille de sodas au parfum de grenadine (appelé par abus jus de grenadine. Ndlr) et précise qu’elle désire un produit des Brasseries.

« Ça va vous coûter 300 F.Cfa », lance le gérant de l’alimentation à la cliente, tout en se précipitant vers son réfrigérateur pour la servir. « Comment ça 300 F.Cfa alors que les Brasseries ont réduit les prix des jus ? », interroge la femme vraisemblablement surprise. Et le commerçant de préciser : « Avant de parler de réduction de prix, regardez bien de quel jus des Brasseries il s’agit. Les affiches indiquent bien qu’il s’agit des tops ananas, grenadine et pamplemousse.

Les autres restent inchangés », déclare le vendeur d’un air courroucé. Nadège finit par payer la somme de 300 F.Cfa exigée et retourne à son service toute confuse. Le week-end dernier, Narcisse Charé a lui aussi été abasourdi face à un boutiquier qui lui a vendu une bouteille de sodas au parfum de fruit d’ananas d’1,5 litre de marque Brasserie, à raison de 1000 F.Cfa. « Tu joues à quoi là ? Tu ne sais pas qu’on a réduit le prix des jus ?

Cette bouteille de jus coûte 900 F.Cfa et non 1000 F.Cfa comme tu le prétends », affirme le jeune homme au boutiquier. Celui-ci fait savoir qu’il s’agit d’un ancien stock et qu’il compte entièrement le vendre avant d’appliquer les nouveaux prix sur le prochain stock.

La faute aux grossistes

Des anecdotes comme celles de Nadège et Narcisse se vivent tous les jours dans la plupart des alimentations de Yaoundé. Et pourtant, depuis le 1er février 2016, les Brasseries du Cameroun ont revu à la baisse le prix de leurs bouteilles de sodas. D’après une annonce publicitaire publiée il y a quelques semaines dans votre journal, la bouteille d’un litre et demi qui coûtait 1000 F.Cfa doit désormais être vendue à 900 F.Cfa.

Le prix d’une bouteille d’1,25 litre qui coûtait 800F.Cfa a été ramené à 750 F.Cfa. Le contenant d’1 litre jusque-là vendu à 600 F.Cfa est actuellement vendu à 500 F.Cfa et celui de 35 centilitres qui coûtait 300 F.Cfa vaut désormais 250 F.Cfa.

Bien que cette information soit rendue publique depuis le mois de janvier, nombreux sont les commerçants qui continuent à appliquer les anciens prix. D’après Rigobert Abega, l’un des rares marchands à respecter cette mesure des Brasseries, le non-respect du nouveau plan tarifaire par certains vendeurs est du à certains grossissantes qui n’ont toujours pas modifié leurs prix de gros.

Et justement, au dépôt de boissons situé au lieu-dit « Poisson bar » à Bata Nlongkak, la palette de petites bouteilles de 35 centilitres de ces boissons gazeuses coûtait encore 3000 F.Cfa lundi dernier, au lieu de 2500 F.Cfa comme le veulent désormais les Brasseries du Cameroun.

« Ce sont les prix qui sont inscrits dans la machine. Nous sommes obligés de les appliquer jusqu’à ce que le patron décide de les changer », explique un employé de cette société brassicole.

Pour plus d'informations sur l'actualité, abonnez vous sur : notre chaîne WhatsApp 

Lire aussi dans la rubrique ECONOMIE

Les + récents

partenaire

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo