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© Le Messager : Edouard KINGUE
- 27 Jan 2016 04:00:00
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CAMEROUN :: Diaspora : les pro-Marafa en conclave pour sa libération :: CAMEROON
Venus de France, d’Angleterre, de Belgique et même du Cameroun, samedi 23 janvier 2016, une douzaine de représentants d’associations de défense des droits de l’Homme s’est retrouvée à Bruxelles pour débattre de l’affaire Marafa HamidouYaya qui purge une peine de 25 ans de prison officiellement pour «complicité intellectuelle de détournement de fonds» alloués à l'achat d'un avion pour le président Paul Biya.
Leur objectif est entre autres, apprenons-nous, de mettre sur pied une plateforme commune d’actions en faveur de la libération de l’ancien ministre d’Etat en charge de l’Administration territoriale et de la décentralisation, détenu au Sed depuis bientôt quatre ans. Trois points étaient inscrits à l’ordre du jour : le rappel de la situation judiciaire de Marafa Hamidou Yaya. Le point sur son statut de prisonnier politique. Les actions communes à mener en faveur de sa libération.
Les participants ont retenu que «Marafa Hamidou Yaya est victime d'une cabale politico-judiciaire, dont le seul but est de l'éliminer de la course à la succession du président Paul Biya». Car, selon les participants, «ce motif n'existe pas et n'a jamais existé en droit camerounais. Le juge avait d'ailleurs lui-même reconnu que l'ancien ministre n'avait pas eu à gérer un seul centime des fonds alloués à l'achat de l'avion cité et qui auraient prétendument été détournés».
A ce propos, un participant a relevé que le successeur de Marafa au Secrétariat général de la Présidence camerounaise, Jean-Marie Atangana Mebara, a été à son tour poursuivi et condamné pour les mêmes faits, condamnation que vient de confirmer la Cour suprême. Or, si le successeur de Marafa Hamidou Yaya a été en mesure de détourner ces fonds, « c'est bien la preuve que l'argent était disponible et n'avait pas été détourné par Marafa Hamidou Yaya».
Les participants ont également noté que cette volonté d’écarter Marafa de la compétition politique se poursuit dans l’attitude actuelle de la Cour suprême du Cameroun, caractérisée par un incompréhensible dilatoire. « Dès sa condamnation en septembre 2012, Monsieur Marafa avait en effet déposé un recours en annulation devant la haute juridiction qui siège à Yaoundé. Après trois ans, la Cour suprême camerounaise qui doit examiner dans un délai de six (6) mois tous les pourvois qui lui sont soumis n'a toujours par rouvert le dossier de Monsieur Marafa».
Un participant a évoqué l'état de santé très préoccupant de Marafa, qui a été hospitalisé plusieurs fois depuis son incarcération, sans obtenir de soins adéquats. Il a rappelé que le gouvernement camerounais avait simplement ignoré sa demande d'évacuation sanitaire, alors que tous les médecins qui l'ont examiné au Cameroun sont unanimes à reconnaître qu'il doit bénéficier d'examens et de soins poussés que n'offrent malheureusement pas les hôpitaux camerounais.
Les participants ont noté que la communauté internationale a reconnu Marafa Hamidou Yaya prisonnier politique. Ils ont souligné que les Etats-Unis, pays où toutes les transactions relatives à l'achat de l'avion du président camerounais avaient eu lieu avaient ouvert la voie à cette reconnaissance, en menant leurs propres investigations sur la trajectoire prise par les fonds débloqués par l'Etat camerounais pour l'achat d'un avion présidentiel.
« Conduites par le Département d'Etat américain notamment auprès de l'avionneur Boeing chargé de construire l'avion et auprès de la société GIA qui a servi d'intermédiaire pour l'achat, ces investigations avaient totalement blanchi Marafa ». D'où la reconnaissance de son statut de prisonnier politique, régulièrement signalé dans les différents rapports sur les droits de l'homme dans le monde, publiés par le Département d'Etat américain.
Les participants ont également relevé l'appel à la libération de Marafa lancé par l'Internationale socialiste, qui a adopté une résolution sans équivoque dans ce sens, lors de son Conseil qui s'est tenu au siège des Nations-Unies à New York, les 6 et 7 juillet 2015.
Pour finir, les participants ont manifesté leur volonté d'agir ensemble et vigoureusement en faveur de la libération de Marafa Hamidou Yaya. Pour cela, ils ont décidé de mettre sur pied une plateforme commune. Celle-ci permettra de coordonner toutes les actions et manifestations en vue de sensibiliser l'opinion camerounaise et internationale sur les violations des droits de l’ex-Minatd ; de saisir à travers cette plateforme toutes les organisations internationales des droits de l'Homme, les organisations régionales et mondiales d'Etat comme l'Onu, l'Union africaine, l'Union européenne, au sujet de l'affaire Marafa Hamidou Yaya ; d'organiser toutes manifestations de nature à sensibiliser l'opinion publique camerounaise et internationale au sujet des violations répétées des droits de Marafa Hamidou Yaya.
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