Flou autour de l’intérim au Port autonome de Douala
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Le conseil d’administration extraordinaire du Port autonome de Douala qui s’était réuni à Yaoundé le 11 décembre 2015 avait constaté «l’empêchement temporaire de Monsieur Etoundi Oyono Emmanuel, Directeur général du Port autonome de Douala depuis le 30 septembre 2015, pour des raisons de santé, et en application des dispositions de l’article 50(1) de la loi n°99/016 du 22 décembre 1999 portant statut général des établissements publics et des entreprises du secteur public et parapublic, ensemble les stipulations de l’article 41.5 des statuts du port autonome de Douala, désigne Monsieur Moukoko Njoh Charles Michaux, Directeur général adjoint, en qualité de Directeur général par intérim du Port autonome de Douala». 

Selon la résolution, «l’intérim accordé à Monsieur Moukoko Njoh Charles Michaux ne peut excéder  une durée de six (6) mois, à compter de la date de signature de la présente résolution. Précision non négligeable : «les dispositions de la présente résolution sont abrogées de plein droit dès la reprise de fonction du Directeur général, sans autres formalités».

Une deuxième résolution indique que «pendant la durée de l’intérim, Monsieur Moukoko Njoh Charles Michaux ne peut ni recruter, ni nommer, ni licencier les personnels du Port autonome de Douala». Une troisième résolution lui colle un ange gardien : «Monsieur Mfou’ou Oyono Jean Pierre, Directeur des ressources humaines du port autonome de Douala, est désigné en qualité de cosignataire des actes financiers de paiement de la dépense pendant l’intérim ouvert au port autonome de Douala (…)».

Du coup, ceux qui avaient jubilé en pensant que les choses avaient changé à la tête de cette grosse entreprise publique, devront être  moins enthousiastes. Car c’est pendant qu’un conseil d’administration extraordinaire se tient le 21 décembre, soit dix jours seulement après l’ouverture de l’intérim, que Emmanuel Etoundi Oyono, malade comme le reconnait le conseil d’administration, débarque au Cameroun le 22 décembre 2015, accueilli en « héros » à l’aéroport international de Douala, par ses fans.

Et ce n’est point un fait de hasard que le lendemain, 23 décembre 2015, il fait un «tour» à l’immeuble abritant les services du Pad dans l’enceinte portuaire de Douala, «pour saluer ses collaborateurs et les encourager à travailler sereinement»,  d’après les termes d’un cadre présent à l’accueil. Selon des informations introduites, il parait que l’une des résolutions sorties du conseil du 21 décembre renforce le fait que Moukoko Njoh assure tout simplement un intérim bien fragile et précaire. Et comme le suggère l’ancienne résolution, Etoundi Oyono peut débarquer à tout moment et s’installer sur son fauteuil, sans crier gare à qui que ce soit. Non seulement Moukoko ne doit pas être serein, parce que son intérim peut s’interrompre à tout moment, mais il est flanqué d’une espèce de doublure qui fait de la direction du Pad une direction acéphale.

«Pour une structure qui présente d’énormes intérêts stratégiques comme le Pad, le conseil d’administration a très mal manœuvré», regrette un connaisseur de ce dossier. Aux dernières nouvelles, Emmanuel Etoudi Oyono qui aurait obtenu une «permission de dix jours» de ses médecins français pour passer les fêtes en famille au Cameroun, serait encore à Yaoundé. C’est dire que manifestement, sa santé s’améliore. Et un retour triomphal imminent.

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