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© Camer.be : Alain NDANGA
- 12 Aug 2015 14:02:00
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Cameroun,Gouvernance locale : le Préfet du Ndé met le maire de Bangangté aux pas. :: CAMEROON
L’autorité administrative vient d’imposer l’arrêt des travaux de construction d’une toilette publique à l’esplanade de la Préfecture qui faisait déjà trop jaser les populations.
Issue du Projet d’Alimentation en Eau Potable et Assainissement en Milieu Semi Urbain (PAEPA- MSU), et faisant partie de 03 blocs de toilettes financées par la BAD (Banque Africaine de Développement), l’Etat du Cameroun et le Feicom, la construction du bloc à l’esplanade de la Préfecture serait la goutte d’eau qui a débordé le vase. L’arrêt des travaux est la manifestation d’une décision hautement courageuse et très appréciée par l’ensemble des populations de la commune du ressort. Samuel Christian Ernest EBELLE, Préfet du Ndé, vient une fois de plus préciser les limites de la mairie en ce qui concerne la gestion de l’espace de l’Etat. Comme pour dire, la décentralisation n’est pas une théorie libertaire, mais une façon de booster le développement local, en s’appuyant sur les lois édictées par la République. Nul ne doit donc se prévaloir au dessus de ce cadre républicain hautement sacré. Des mauvaises langues qui continuent de voir la confrontation Préfet-Maire, doivent bien se tenir. Si ce n’est pas une façon pour elles de continuer d’enfoncer le maire, cette situation est largement claire pour éviter tout autre commentaire.
Selon les explications d’un conseiller municipal des cuvées 2007- 2013, Bangangté a été éligible pour ce projet parmi les 16 villes bénéficiaires dans l’ensemble du triangle national. La mission de la mairie consistait uniquement à trouver les sites devant implémenter le projet. Il renseigne par ailleurs que 03 sites avaient été retenus, aux marchés A et B ainsi qu’au stade municipal. Il faut maintenant chercher avant de comprendre par quelle alchimie ces sites initiaux ont été détournés pour se retrouver au cœur de la ville, notamment à l’esplanade de la Préfecture et sur la bande adjacente du boulevard menant vers la mairie.
Le Préfet EBELLE par une lettre très raisonnable adressée au maire Célestine Ketcha, rappelle que « cet espace fait partie du domaine privé de l’Etat du Cameroun (Titre foncier 1295/Ndé) et n’a jamais été affecté à la Commune ». Au risque de contraindre l’autorité administrative à
« recourir aux voies prévues par la réglementation», le chef de l’exécutif est sommé de démolir le bâtiment qui sortait déjà des terres. Mais le Préfet indique bien qu’une régularisation de la situation peut être envisageable. A cet effet, le maire devrait écrire au préfet comme prescrit le bon sens, pour un morcellement du « domaine privé de l’Etat non encore réservé au profit d’un projet d’intérêt public ». Dès ce moment, le Préfet impliquera les sectoriels compétents.
Avant la lettre du Préfet, la famille Nya Nana Thaddée, S/C Nana Gilbert, écrivait au maire pour une demande de sursis à exécution du projet, situé devant leur immeuble, sis au lot N O2 du centre commercial. Malgré les doléances adressées au maire aux fins de prendre des dispositions pour une réorientation du projet et surtout à cause du fait que des commerces situés à l’immeuble seront obstrués par le bloc de toilettes, les exploitants de ces commerces stigmatisent l’attitude du maire. « Elle nous a simplement snobés après la note de notre bailleur. Des individus, dont l’identité n’a pas pu être établie, ont entrepris la construction », lance l’un d’eux. Pour être plus cohérent, le bloc érigé l’immeuble devrait être aussi détruit, car cette parcelle fait également partie du domaine privé de l’Etat et retenue pour espace vert.
Considérant le « décret No 2013/0171/PM du 14 février 2013, fixant les modalités de réalisation des études d’impact environnemental et social » pour un projet de telle envergure, l’on est en droit de se demander si les études d’impacts environnementaux ont été faites ? Si oui, n’était-il pas également nécessaire d’instituer une consultation publique pour rassurer les populations des conditions sanitaires prises, d’une part ? D’autres parts, le service de l’urbanisme, de l’habitat et du partenariat local logé dans la délégation départementale du Ministère de l’Habitat et du Développement Urbain, fustige le fait de ne pas être impliqué dans ce projet. Là, malheureusement, l’on assiste à un désordre urbain. Qui mieux qu’une mairie pour réserver les meilleures conditions d’habitation des populations ?
Dr Jonas Kouamouo pour sa part, tente de dédouaner la mairie où il est premier adjoint. Il soutient que « c’est une ressource transférée de l’Etat, financée par la BAD. Si c’était un projet de la mairie, l’interdiction du Préfet serait logique». Il reconnait tout au moins que c’est sur le domaine privé de l’Etat. C’est donc justement ce qui constitue la pomme de discorde.
Qui conseille donc le maire ? Cette question sans réponse, continue de tarauder l’esprit des populations de la commune.
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