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© Camer.be : Alain NDANGA
- 31 May 2015 20:02:06
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Cameroun,Gouvernance des fonds scolaires : vers la mort des APEE et la renaissance des APE ? :: CAMEROON
Ce vendredi 29 mai 2015, à l’initiative de NDH (Nouveaux Droits de l’Homme), des acteurs de la communauté éducative étaient en concertation. Les foras de Bafoussam et de Yaoundé visent à proposer des solutions à ce sempiternel casse-tête qu’est la mauvaise gouvernance qui se présente avec acuité dans l’éducation de base au Cameroun.
Avant la tenue de la même activité qui se déroulera à Yaoundé pour le compte de la Région du Centre, le Chef lieu de la Région de l’Ouest a eu le privilège d’ouvrir le bal. Les résolutions issues des travaux des 2 régions susmentionnées devraient s’harmoniser à l’ensemble du triangle national où les établissements primaires sont logés dans la même enseigne.
Pour Bafoussam, la salle de conférence du lieu dit Mont Saint Jean a servi de cadre. Le projet est mis en œuvre à l’Ouest par l’Association Internationale Koffi Annan. L’organisation dirigée des mains de maitre par Serges Fréderic Mboumegne a d’ailleurs souhaité la bienvenue aux participants. Les allocutions du maire de Bafoussam 1er, de Cyrille R. Bechon, Directrice de NDH-Cameroun, du représentant du PASC (Programme d’appui à la Société Civile), ont définitivement planté le décor. La phase protocolaire a suivi par les discours du représentant du Minedub et du représentant du Gouvernement.
Les participants avaient pour mission d’épiloguer sur des « grands axes du plaidoyer sur l’effectivité de la gratuité de l’éducation de base au Cameroun, créer des espaces de concertation et des mécanismes de circulation de l’information entre les acteurs, préciser les rôles des acteurs en vue de l’utilisation rationnelle des fonds scolaires et enfin mettre sur pied un guide simplifié sur les missions des acteurs dans la gestion des fonds scolaires ». Le travail en commission et la restitution des travaux en plénière sont venus mettre un terme à la cérémonie de Bafoussam. Le rendez-vous est pris à Yaoundé le 5 juin 2015.
L’origine du mal
Le transfert de compétences dans le domaine de l’éducation de base s’appuyant sur l’arsenal des lois et décrets en l’occurrence la loi n° 2004/017 du 22 juillet 2004, le décret n° 2010/0247/PM du 26 février 2010 et l’Arrêté n° 2010/246/B1/1464/A/MINEDUB/CAB du 31 décembre 2010), ne s’accompagnent malheureusement pas des transferts de ressources aux communes et aux services déconcentrés concernés.
A cela, s’ajoute la faible contribution financière des parents, les problèmes récurrents d’accès à l’enseignement primaires dû au coût élevé d’APEE (Association des Parents d’élèves et d’Enseignants) après l’élimination des frais exigibles du Mauvais état des infrastructures scolaires, à la corruption qui a fait son nid dans le système scolaire.
Ainsi, l’inadaptabilité des textes juridiques encadrant les APEE, la faible redevabilité des Responsables d’APEE et Elus locaux, le déficit de compétences managériales des Responsables d’APEE, l’iinsuffisance d’informations relatives à la gestion des fonds solaires aussi bien issus des APEE que des communes sont au tant de raisons auxquelles les décideurs devraient normalement s’appuyer pour se rendre compte qu’ils ont fait fausse route en instituant les APEE.
Pour contribuer à une meilleure gouvernance des fonds scolaires dans le secteur de l’éducation de base à l’ère de la décentralisation au Cameroun, l’Etat devrait tenir ferme ses responsabilités. Des chimères comme « maitres des parents » ne devraient plus exister. Pourquoi un parent devrait payer la table banc, l’enseignant, le matériel didactique pour tous ses enfants inscrits dans la même école ? Paradoxalement, le taux d’élèves par salle de classe demeure exorbitant et dans cette logique, les indicateurs de performances sont manifestement dégradés. Depuis l’an 2000, le Gouvernement camerounais tente de développer des mécanismes pour accompagner la gratuité de l’enseignement primaire. L’Etat a institué le paquet minimum, mais ceci aggrave plutôt la situation. Le représentant du Minedub l’a fait savoir sans contournement. Le paquet minimum de l’année 2014-2015 destiné pour la Région de l’Ouest n’est pas toujours arrivé. C’est dire que la gratuité de l’école au Cameroun reste une vue de l’esprit. Il faut agir si on aime encore ce pays.
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