Cameroun: Divorce entre le roi des Bangangté et le Président du Sénat
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Cameroun: Divorce entre le roi des Bangangté et le Président du Sénat :: CAMEROON

Le samedi 25 avril dernier, le peuple Bangangté était sorti comme un seul homme pour rendre l’ultime hommage à Sob Toundji Berthe, la sœur cadette de Marcel Niat Njifenji. Les cérémonies d’obsèques qui prenaient les allures officielles, ont eu l’insigne honneur de mobiliser de hautes personnalités du pays. Philémon Yang, Premier ministre, chef du Gouvernement accompagné d’un important parterre de ses collaborateurs aux rangs desquels Mama Fouda, ministre de la Santé, Amadou Ali, ministre délégué de la Présidence Chargé des relations avec les Assemblée, Jean Claude Mbwentchou du ministère de l’Habitat et du Développement Urbain et bien d’autres, sont venus encourager le Patriarche Niat et sa grande famille éplorée. Mbombo Njoya, le Sultan Roi des Bamoun était parmi les 30 chefs supérieurs de l’Ouest, du Nord-Ouest et du Sud-est qui ont fait le déplacement ainsi d’une cinquantaine de parlementaires. On les comptait dans tous les cas par milliers des personnes déplacées pour cette cause.

L’absence du « puissant roi » des Bangangté invisible même au microscope électronique s’est fait ressentir. Si pour certains dignitaires de l’Ouest « c’est la honte de l’histoire des Bangangté », S.M Njimouluh Seidou Pokam montre par ses actes successifs qu’il est d’une cohérence irréversible. A tord ou à raison, des voix s’élèvent de plus en plus pour stigmatiser

l’attitude odieuse vis-à-vis des forces vives. Au défunt Patriarche Tchoumba Dieudonné, ex directeur de l’hôtel des députés, sa famille a du mal à se remettre aux prophéties et incantations du type « tu mangeras la chair de ta peau avant de mourir » à lui proférée par le roi. Des cas de plaintes graves sont légions. Nous avons en mémoire son implication dans l’affaire de la Panthère du Ndé où ses collègues roi du Ndé ayant découvert la vérité, se sont désolidarisés. Mais « le roi de Bangangté continue sa fuite en avant », lance un supporter des fauves. Un ami de la famille Ketcha ayant requis l’anonymat pense que le fo’o des Bangangté aurait mis la famille où est issue le Prince Etienne Ketcha et la « dynamique maire de Bangangté », en lambeau. Heureusement l’héritier est persuadé que la situation finira par se régler. Que dire de la reine blanche, épouse du prédécesseur roi des Bangangté qui dit avoir avalé toutes couleuvres à cause de l’actuel monarque. Des audiences dans des juridictions du pays pour le cas de trafic d’influence et des terrains des fils Bangangté récupérés manu militari par le roi sont également des illustrations parfaites. Comment oublier le bras de fer entre le roi, auxiliaire d’administration et le Préfet du Ndé, représentant du Président de la République dans le Ndé ?

Pour le cas du Président du Sénat, Niat Léonard indique que son frère ainé vole d’éclat en éclat et seul Dieu sait ce qu’il réserve à ses créatures et non une tierce qui ne sait ni comment, ni quand, ni où la fin de tout être sur terre. Cette situation est très complexe et mérite un prompt et heureux dénouement.

L’origine du mal

Il n’est pas très évident de comprendre pourquoi les deux personnalités se détestent mutuellement. Selon des sources introduites, 02 enfants du roi seraient entrés dans de grandes écoles camerounaises grâce à la magnanimité du PS qui aurait bénéficié de la répartition sociologique. Le roi serait allé plaider une fois de plus auprès du PS pour d’autres enfants fruits de ses entrailles. Le PS expliquait à dessein qu’il faut s’occuper des autres enfants du Cameroun et surtout des démunis. Le roi n’ayant pas digérer cette désillusion, n’est pas passé par quatre chemins pour montrer qu’il sera l’adversaire invisible du PS à la Chambre Haute du Parlement.

Opérationnellement, il y a quelques mois le roi a rassemblé une clique des membres de sa société sécrète pour piétiner Niat Marcel Njifenji dans la forêt sacrée avant de lui donner quelques jours pour mourir après avoir « mangé la chair de sa propre peau ». La nouvelle a ainsi circulé dans toutes les communautés Bangangté logées dans le triangle national et même hors des frontières du Cameroun. Seulement, les élites Bangangté n’ont pas adhéré à cette ignominie et le roi qui n’a pas prospéré, serait rentré dans sa coquille.

Le roi ne sort presque plus, même à des cérémonies officielles. Serait-il devenu la risée aux yeux de son propre peuple ? Pour le cas des obsèques pourtant très grandioses de Sob Toundji Berthe, notable de la cour royale et qui symbolisait la chasseuse de la panthère, les explications

de l’imagerie populaire font état du fait que le roi n’est pas venu aux cérémonies pour le simple fait qu’elles se soient déroulées au stade du lycée technique de la même ville, comme pour dire que si ça avait été à l’esplanade de la chefferie, SM Njimouluh Seidou serait tenu par l’obligation d’être présent. Explication qui tient, mais comment expliquer son absence à la veillée qui s’est déroulée juste à côté de l’esplanade de la chefferie ? Est-ce que le territoire du chef se limite seulement à son esplanade ? A la chefferie, on évoque l’idée de grippe qui aurait terrassé le roi au courant de cette semaine en question.

De toutes les manières, la pomme de discorde entre SM et le très honorable est consommée.

Vivement que chacun mette de l’eau dans son vin pour que ce différend qui est actuellement au stade du Rubicon, soit résolu

© Camer.be : Alain NDANGA

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