A 10 jours de leur spectacle à l´Olympia de Paris, l´icône de la musique africaine Sam Fan Thomas, est arrivé ce jour à Paris á bord d´un vol régulier CamairCo. Le 17 mai prochain, avec l´autre icône qu´est André Marie Talla, les deux artistes comptent rendre hommage à tous leurs fans africains qui les ont conduits, sans discontinuer, sur le chemin de la gloire et de la notoriété depuis prés de 40 ans.

A sa descente d´avion, l´artiste-musicien camerounais a accepté de nous accorder un entretien au téléphone, sous les crépitements du flash de notre cameraman Hilaire Sopie.

Sam Fan Thomas, bonjour et bonne arrivée !

Bonjour! Merci bien.

Comment a été le voyage?

Il s´est bien déroulé dans l´ensemble et je suis content d´être là.

Etait-ce á bord de notre compagnie nationale Camair-Co ou d´une autre compagnie aérienne ?

A bord de Camair-Co bien sûr !  Vous n´êtes pas sans ignorer que Camair-Co est partenaire de l´évènement.

On sait que l´artiste Sam Fan Thomas est une icône de la musique africaine. Comment vous sentez-vous á aux côtés d´une autre icône, André-Marie Talla, à 10 jours de votre spectacle dans l´une des plus prestigieuses salles de spectacle au monde?

André Marie Talla, c´est mon frère; on a grandi ensemble; ensemble, on a crée un groupe musical qui s´appelait "Les Tigres noirs"; on a fait des spectacles ensemble. On marche ensemble, on fait des trucs ensemble. On fait tout ensemble. Aujourd´hui à côté de lui, c´est comme d´habitude ;  j´ai l´impression d´être toujours à côté de lui, même comme il est installé en France. Au Cameroun lorsqu´il arrive, il m´appelle, on se voit, on discute et on parle de tout et de rien.

Et par rapport au  spectacle?

Si le spectacle avait lieu même demain, cela m´aurait plu parce que l´angoisse de pouvoir satisfaire le public qui viendra nous acclamer, c´est cela qui m´inquiète. Se surpasser, continuer á se surpasser quand les gens ont envie de vous voir, de réécouter ce qu´ils ont mis de décennies á écouter, ca fait très chaud au cœur. En même temps, j´ai envie d´être sur scène parce que c´est là où je m´exprime le mieux.

Sous quel signe placez-vous ce spectacle á l´Olympia quand on sait que c´est l´une des salles les plus prestigieuses au monde?

Sous le signe de la reconnaissance et d´hommage parce que les artistes n´ont pas toujours eu l´habitude de rendre hommage à ceux qui les ont poussés à être ce qu´ils sont aujourd´hui. Ce sera peut-être une grande première en Afrique ou dans le monde qu´on rende hommage aux spectateurs. Ceux qui seront présents, seront probablement ceux qui nous ont suivi partout durant toute notre carrière; ceux-là même qui nous ont poussé à être ce que nous sommes aujourd´hui. Ce sera un spectacle de haut niveau au cours duquel nous allons remercier le public qui viendra et je suis sûr qu´il sera nombreux. C´est l´occasion pour le remercier pour cette longévité, pour ce soutien qui perdure.

Peut-on aussi dire que ce spectacle á l´Olympia à Paris est aussi le couronnement de vos longues et riches carrières musicales, André Marie Talla et toi?

Oui, l´organisateur du spectacle qu´est monsieur Torpedo a pensé qu´on méritait de passer là-bas. C´est pourquoi il a mis les bouchées double pour que l´Afrique toute entière vienne célébrer les artistes camerounais, les artistes africains parce qu´il faut dire qu´on n´appartient plus au Cameroun, mais à toute la communauté africaine qui a toujours adhéré á ce qu´on a fait. Ce sera l´occasion de nous rendre hommage. C´est aussi un couronnement qui ne va pas s´arrêter là parce qu´on continue de travailler pour que ceux qui nous ont toujours admiré continuer à aimer le travail qu´on fait.

Sam Fan Thomas, vous avez dit au début de cet entretien que André Marie Talla est votre frère. Dites-nous, entre le premier jour de votre rencontre et votre spectacle à l´Olympia comment vous représentez-vous ce moment?

Il faut dire que ca n´a pas toujours été le parfait amour entre nous. On a souvent eu des moments de désaccord, mais qu´à cela ne tienne, nous continuons à être des frères. On a commencé cette histoire, on avait moins de 15 ans. Je me rappelle bien qu´á l´époque, lorsque je jouais, la guitare pesait plus que moi. Je n´arrivais même pas à la tenir pour jouer sur scène.

Moi je pense que c´est une bonne chose. C´est Dieu qui a voulu que cela soit ainsi. Vraiment, il faut remercier l´organisateur Torpedo qui a tout fait pour qu´on soit ici, qu´on vienne jouer dans la plus grande salle de musique au monde.

Le public va-t-il revoir André Marie Talla et Sam Fan Thomas en spectacle sur les terres rouges de l´ouest-Cameroun, là même où, ils firent leur rencontre et leur début dans la musique? Une sorte de retour aux sources, en somme.

On a déjà joué à Bafoussam ensemble. Bon, ce qui va se passer maintenant c´est qu´il faut que les gens viennent voir parce que je chanterai les chansons d´André Marie Talla et André va chanter mes chansons. On se connait.

Il était 11h30 lorsque vous avez foulé le sol parisien, que disent Sam Fan Thomas (et André Marie Talla aussi) depuis l´aéroport Paris Charles de Gaule, á vos fans que vous avez bercé avec vos belles mélodies des décennies durant; à tous les camerounais et africains, très nombreux d´ailleurs, qui viendront vous acclamer le 17 mai à l´Olympia?

Je dis à tout le monde de venir, nous allons profiter de l´occasion pour les remercier de leur soutien sans faille depuis des années. Je pense qu´aujourd´hui toute la communauté africaine se sent honorée par ce spectacle et nous tenons á lui rendre un hommage bien mérité.

Merci Sam

Merci á vous Issa-Behalal.