Le débat : la mobilisation contre Boko Haram
CAMEROUN :: MéDIA

CAMEROUN :: Le débat : la mobilisation contre Boko Haram :: CAMEROON

Le sujet était au cœur du débat de l’émission Policam sur la RTS samedi dernier.

« Femme courageuse, engagée. Une grande perte pour la nation camerounaise. Un symbole du militantisme et de l’engagement politique. » Autant de qualificatifs pour décrire ce qu’aura été de son vivant Françoise Foning de la part des cinq invités du panel de l’émission Policam de samedi dernier sur la Radio Tiemeni Siantou, sous la conduite d’Eric Boniface Tchouakeu. N’allez surtout pas croire que tout est allé comme sur des roulettes durant les 120 minutes de débat. Le présentateur ayant parfois dû intervenir fermement pour reprendre le contrôle du débat.

Entre un très pondéré Jean Baptiste Atemengue, vice-président de la section RDPC de France Nord et le très fougueux Parfait Aloys Mbvoum du SDF. N’allez pas penser que l’ambiance bon enfant à la fin de l’émission, où les panélistes se faisaient prendre en photo aura été celle qui a prévalu. D’ailleurs, à certains moments, le présentateur a parfois dû jouer avec la commande du climatiseur installé dans le studio tapissé de bleu où les questions sur la mobilisation autour des forces de défense, en lutte sur les fronts de l’Est et de l’Extrême-Nord, étaient en discussion. Non pas que ses invités s’opposaient à cette marche organisée à Yaoundé au courant de la semaine dernière pour apporter du soutien à nos hommes sur le terrain.

On a parfois eu l’impression d’une opposition entre Parfait Mbvoum et l’ensemble des autres panélistes sur le principe même de cette marche. Le plénipotentiaire du SDF semblait  opposé à toute forme de mimétisme, en rapport à la marche française organisée à la suite des attentats contre le siège de l’hebdomadaire Charlie Hebdo en France et celle de la semaine dernière à Yaoundé et semble n’y voir que des mouvements de positionnement de la part de leurs auteurs. « Il ne faut pas avoir honte de copier ce qui est bon », lui rétorquera Denis Emilien Atangana, promoteur du Cercle de réflexion et d’action pour le développement (Cerad) et l’un des initiateurs de la marche de Yaoundé.

« Quand c’est un combat noble, patriotique, on s’aligne », indiquera pour sa part Abdoulaye Abdoulrazak, ancien président du Conseil national de la jeunesse (CNJ). Le présentateur relève la faible mobilisation observée au cours de ce mouvement et des difficultés observées dans l’organisation, notamment lorsque la responsable du Monument de la Réunification a ordonné que la banderole installée le long de la clôture de cet édifice soit retirée. « Cette dame est une sorcière », lâche Atangana dans un accès de colère qui suscite plutôt l’ire des autres panélistes. « Le nombre de participants importait peu », souligne l’ancien président du CNJ.

L’aspect lié à l’organisation financière de cette manifestation semble poser quelques problèmes, notamment lorsqu’il est fait état de la contribution du ministre de la Jeunesse et de l’Education civique. Romain Roland Kouotou du Forum républicain indique que son mouvement a également contribué à hauteur de 50 000 F. Lorsque le président du Cerad explique qu’il a dû acheter beaucoup de palettes d’eau et régler la note de taxi à quelques journalistes, le présentateur lui rappelle fermement que « nous n’en faisions pas partie ». Ce qui déclenche à nouveau des rires dans le studio. Lorsqu’est engagé le second volet du débat sur la mobilisation internationale autour de la guerre contre Boko Haram, la régie commence à faire de grands gestes au présentateur sur le peu de temps dont il dispose désormais. A peine une quinzaine de minutes.

© Cameroon Tribune : Jean Francis BELIBI

Lire aussi dans la rubrique MéDIA

Les + récents

partenaire

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo