La lutte contre l’incivisme vestimentaire va passer à sa seconde phase, a prévenu la ministre de  la promotion de la femme et de la famille par voie d’ondes.
 
Le  délégué de la communauté urbaine de Yaoundé, Gilbert Tsimi Evouna alias Jack Bauer, alias 24 heures chrono, a reçu après moult concertations, l’onction gouvernementale a t-on apprit sur les ondes du poste national. Une mission pas comme les autres, lui est dorénavant assignée. Assainir les mœurs des yaoudéens. En effet, la chasse aux  mini jupe, robe courte, décolleté, taille basse, slim, matelot est  officiellement ouverte. Désormais, les adeptes de la mode DVD (Dos et ventre dehors), n’auront  qu’à bien se tenir. “Jack Bauer is back”.

Après  donc  l’échec de la  force de l’argument, l’heure de déployer l’argument de la force a sonné. Aiinsi, en a décidé Catherine Ondoua Abena, ministre de la promotion de la femme et de la famille. Investi de ses nouveaux attributs et fidèle à son mode opératoire, “l’homme fort d’Ongola” n’a pas tardé à donner le ton. “Les dessous doivent être mis en dessous”, peut-on lire sur certains  panneaux appartenant à la communauté  urbaine de Yaoundé.  Certainement, afin que nul n’en ignore.
 
Suite à cette autre  sortie de la Minproff, des voix se sont élevées  pour dénoncer le caractère immoral d’une telle démarche.  Jean François Abe, pour qui cette décision n’est rien d’autre qu’une aberration, les autorités  camerounaises esquivent les vrais problèmes. “Il n’y a un réel malaise au Cameroun, c’est celui de l’employabilités des jeunes. N’oublions pas que la population camerounaise est majoritairement constituée de jeunes de moins de 30 ans. Ces jeunes hommes et femmes quoique diplômés de nos grandes écoles, ont du mal à trouvé un emploi décent”, explique l’enseignant de Mathématiques . “Et sur le sujet, on n’a pas souvent  beaucoup entendu un ministère comme celui de l’emploi et de la formation professionnel”, déplore-t-il
 
Son de cloche divergent parmi la  gente féminine. Ici,  des associations applaudissent à deux mains l’initiative de la Minproff et reconnaissent  même avoir longtemps plaider  pour cette  répression. “ Il faut sévir. C’est un mal pour un bien. Il faut mettre un terme à cette absence de pudeur et décence qu’on observe de plus en plus en milieu jeune”. Et le fauteur de trouble est vite trouvé. L’occident. Les jeunes copient aveuglement tout ce qui  leur vient de l’autre côté de l’océan, s’accordent à dire les responsables de ces associations.
 
Ailleurs, on pense que l’éducation de base a foutu le camp. Et qu’il faudrait chercher la faille dans la démission des parents à assurer une éducation religieuse à leurs progénitures.  Mais, en dépit des arguments déployés par les uns et les autres, des inquiétudes demeurent. Car, s’il est vrai que “Jack Bauer”, en sa double casquette de géomètre et patron d’Ongola a indubitablement des mobiles solides, en ce qui concerne le  plan d’urbanisation de la ville de Yaoundé, que la répression alors exercée sur les riverains pour ce qui est des constructions anarchiques a un fondement,  reste à savoir les critères sur lesquelles, s’appuieront Tsimi Evouna et sa  police municipale, pour mener cette autre croisade contre l’incivisme vestimentaire.