Thierry Batoum : Le soldat des droits des étudiants
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Engagé dans plusieurs luttes pour le bien être des apprenants dans les universités d’Etats, le président de l’Addec compte aller jusqu’au bout.

Cela fait environ plusieurs années que Thierry Batoum originaire de Ngambè dans la région du Littoral a pris sur lui les combats contre le paiement de la carte d’étudiant au sein des Universités d’Etat. Une lutte téméraire qui a entraîné son interpellation le 16 novembre dernier alors qu’il préparait une marche pacifique au sein du campus de l’université de Yaoundé I pour dénoncer ce qu’il considère comme un abus. Après avoir passé trois nuits dans les cellules du commissariat de Yaoundé 5e, il a comparu pour la première fois le 24 novembre denier devant le Tribunal de première instance du Mfoundi. Le procès qui a duré une quinzaine de minutes a permis à l’accusé d’être signifié des faits qui lui sont reprochés notamment, « la participation à l’organisation d’une manifestation sans autorisation dans un lieu ouvert». Des faits pour lesquels, il plaide non coupable.

Malgré son interpellation et les menaces dont ils ne cessent d’être victime, le président de l’Association pour la défense des droits des étudiants du Cameroun (Addec) entend poursuivre son combat jusqu’au bout. « Ce n’est pas le combat d’une seule personne, nous sommes un groupe et nous irons aussi loin que le besoin se fera  sentir», confie le jeune avec perspicacité. Troisième et unique garçon d’une fratrie de cinq, son tempérament de protecteur et protégé  au sein de sa famille garantit sans doute son moral haut. Engagé dans ses multiples combats liés à la défense des droits des étudiants, Thierry Batoum frappe à toutes les portes peu importe le prix à payer. D’ailleurs en 2013, alors qu’il avait saisi la Commission nationale anticorruption (Conac) pour signifier la vente des cartes d’étudiants au sein des universités d’Etat,  il a été suspendu des Universités d’Etat.

Une décision qui n’a pas mis en berne ses actions malgré les propositions que ses compères et lui ont reçu. « Après notre suspension des Universités d’Etat, nous avons reçu des propositions d’exil. Ce que nous avons rejeté avec beaucoup d’énergie. Nous nous sommes dit que se serait lâche », explique ce futur Professeur des lycées d’enseignement général (Pleg). Au-delà de tous ses engagements Thierry a mesuré et continue de mesurer le risque. Le premier coup qu’il reçoit est dans ses études. « La suspension nous a demandé de reprendre les cours en quatrième année alors que nous étions déjà finissants. Du coup, nous ne sommes pas habilité à sortir la semaine prochaine avec nos promotionnaires », relate-t-il avec désolation.

© Mutations : Viviane Bahoken

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