Liste électorale au Cameroun : soupçons de fraude et silence d’ELECAM et du Conseil Constitutionnel
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Liste électorale au Cameroun : soupçons de fraude et silence d’ELECAM et du Conseil Constitutionnel :: CAMEROON

Au cœur des préparatifs électoraux, un climat de suspicion entoure la gestion du fichier électoral au Cameroun. Plusieurs voix de l’opposition et de la société civile s’élèvent pour dénoncer l’absence totale de transparence électorale dans un processus pourtant censé garantir la démocratie. ELECAM, l’organe chargé des élections, est accusé de refuser la publication de la liste électorale nationale, un acte pourtant fondamental dans tout système démocratique. En toile de fond, la complicité présumée du Conseil Constitutionnel alimente les inquiétudes d’une crise institutionnelle programmée.

Selon plusieurs sources concordantes, des irrégularités majeures entacheraient le fichier électoral. Des mineurs, des personnes décédées ou non identifiables figureraient parmi les inscrits. Cette situation, volontairement entretenue selon les accusations, viserait à faciliter une fraude électorale massive lors des prochaines échéances. La présence d’électeurs fictifs permettrait d’influencer les résultats de manière décisive, tout en muselant la volonté populaire.

Malgré les sollicitations répétées d’acteurs politiques et d’organisations indépendantes, ELECAM reste silencieux. Le refus de rendre publique la liste électorale nationale est perçu comme une tentative de dissimulation, et non comme une contrainte technique ou administrative. Ce mutisme est renforcé par l’inaction du Conseil Constitutionnel, pourtant garant constitutionnel de la régularité du processus électoral. Cette double opacité sape la crédibilité des institutions, déjà fragilisées par un passé électoral controversé.

Ce contexte délétère met en péril la légitimité des scrutins à venir. Le doute sur l’existence réelle d’un corps électoral fiable devient une menace directe pour la stabilité politique du Cameroun. En refusant la transparence, les institutions creusent le fossé entre les citoyens et leurs représentants, installant un climat de méfiance généralisée. Pour l’opposition et les observateurs avertis, seule la publication intégrale, ouverte et vérifiable du fichier électoral pourrait restaurer une once de confiance dans le processus démocratique.

À l’heure où le pays entre dans une phase décisive de son avenir politique, le silence d’ELECAM et l’inaction du Conseil Constitutionnel apparaissent comme les symptômes d’un verrouillage institutionnel stratégique. Le Cameroun, qui se veut républicain, doit choisir entre l’opacité organisée ou l’émergence démocratique. La vigilance citoyenne et médiatique sera déterminante pour éviter une nouvelle page sombre de son histoire électorale.

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