KAMTO ECARTE LA BAS EN EBULLITION SES MEMBRES ARRETES
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Bruxelles, le 6 août 2025  La soirée du 5 août a été marquée par des tensions diplomatiques et sécuritaires à Bruxelles, après que des membres de la Brigade Anti-Sardinards (BAS) ont tenté d’organiser un rassemblement spontané devant l’ambassade du Cameroun en Belgique. Cette manifestation faisait suite à l’annonce très contestée du Conseil constitutionnel du Cameroun, validant la liste définitive des candidats à la présidentielle de 2025, excluant notamment Maurice Kamto.

Comme lors de précédentes échéances électorales, la BAS a choisi de se mobiliser sur le sol européen, dénonçant ce qu’elle considère comme un « hold-up électoral organisé », et appelant à l’unité de la diaspora contre le régime en place à Yaoundé. Toutefois, cette mobilisation a rapidement été interrompue par les forces de l’ordre belges, qui ont procédé à plusieurs interpellations. Selon des sources locales, les autorités belges auraient agi en raison de troubles à l’ordre public et de l’absence d’autorisation préalable pour la tenue du rassemblement.

 

Certains manifestants ont été arrêtés pour des faits présumés de dégradation ou de tentative d’intrusion dans l’enceinte diplomatique, ce qui constitue une violation grave du droit international. Cette action, et surtout les arrestations qui ont suivi, ont immédiatement déclenché une vague de réactions sur les réseaux sociaux. Tandis que les partisans de la BAS dénoncent une répression injuste et rappellent leur droit à la liberté d’expression, d’autres voix, parfois virulentes, s’en sont prises aux manifestants.

Certains internautes, adoptant un ton agressif, ont remis en question la légitimité des Camerounais de la diaspora à « troubler la tranquillité » des pays hôtes, appelant même au rapatriement forcé des manifestants et à l’expulsion des sans-papiers, dans une dérive xénophobe inquiétante. D’autres, plus modérés, ont reproché à la BAS d’avoir recours à des méthodes jugées excessives ou contre-productives, appelant à des formes de contestation plus structurées.

 

Ces événements illustrent une fois de plus la fracture politique qui traverse la diaspora camerounaise, partagée entre colère, désillusion, et espoir de changement. Si certains dénoncent la passivité ou l’opportunisme de certains leaders, d’autres continuent de voir en Maurice Kamto une figure emblématique d’un renouveau démocratique au Cameroun malgré les critiques qui visent ses choix stratégiques récents. L’épisode de ce 5 août, au-delà de l’émotion qu’il suscite, pose une question plus profonde : quelle place pour la diaspora dans le combat politique camerounais ? Peut-on militer pour le changement depuis l’étranger sans heurter les lois des pays d’accueil ? Et surtout, comment canaliser cette énergie pour qu’elle serve une cause collective, sans sombrer dans les divisions, les excès, ou les récupérations ?

La présidentielle camerounaise de 2025 s’annonce comme l’une des plus sensibles de ces dernières décennies. Entre candidatures controversées, exclusions politiques, modifications contestées des structures partisanes, et montée des tensions dans les régions anglophones, le climat est déjà lourd d’incertitudes. Les événements de Bruxelles ne sont qu’un reflet de ce tumulte. Mais ils rappellent aussi que le Cameroun, où qu’il se trouve, ne laisse personne indifférent. Et que, dans l’exil ou sur le terrain, les Camerounais continuent de se battre, chacun à sa manière, pour un avenir qu’ils espèrent plus juste et plus libre.

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