Leçon d’intelligence, de vie et de réalisme: A propos de la furie vers l’émigration
CAMEROUN :: POINT DE VUE

CAMEROUN :: Leçon d’intelligence, de vie et de réalisme: A propos de la furie vers l’émigration :: CAMEROON

LES GENS PARTENT ET LES NATIONS RESTENT LES NATIONS NE DISPARAISSENT PAS, LES HOMMES DISPARAISSENT CHAQUE NATION FINIT PAR TROUVER SA VOIE ET PAR FORGER UN DESTIN

Comme une pandémie, comme un véritable malheur qui frappe tout un village, le constat d’une furie vers l’émigration des citoyens de tous les âges, s’impose aujourd’hui encore mieux qu’hier. On parlait avant du phénomène de fuite des cerveaux, pour signifier l’élite formée, compétente en quête de nouveaux horizons au-delà des mers. Aujourd’hui, on ne parle plus de cerveaux, on fait simple, « les gens partent, fuient, s’exilent, quittent le navire ».

Tout cela n’aurait aucune traduction préoccupante, si on ne trouvait pas de plus en plus de parents et de hauts responsables au cœur du discours tentaculaire de démission, d’abandon du terroir. Certes, la liberté d’aller et de venir est un droit inaliénable, tout comme l’est le libre choix de chacun et de tous, de construire son destin, sa vie et son avenir sous les cieux qui lui semblent le plus approprié.

Restons néanmoins plus pragmatiques, pour avoir un regard différent, un regard respectueux des lendemains, malgré les les interrogations négatives du présent. Ce qui n’est pas acceptable, ce sont ces discours de défaite et de désespoir qui sont devenus des chansons, mieux des hymnes couvrant des formes d’insurrection morale. Nous sommes ainsi plongés dans une dialectique de perdition et de démission dans l’absolue : « le pays est fini, le Cameroun me dépasse, il ne vaut plus la peine vivre ici, on va au Canada comme un tel, il faut partir par tous les moyens et par toutes les voies ». Non, pas ça, pas ça vraiment, plus ça. Ceux qui partent ont fait un choix et il vaudrait mieux s’en aller sans bruits ni trompette ni casse ni fanfaronnade ni alarme. La nation camerounaise ne bougera pas et restera sur place, dans le fameux triangle.

Partir, d’accord, mais il restera toujours quelqu’un derrière pour répondre des faits et des choses, des actes et des promesses, des cultures et des récoltes. Partir en criant c’est déjà échouer, cela veut dire ne pas partir vraiment, c’est mettre un pied dans la rivière en s’appuyant sur un mauvais bâton, c’est refuser de se convaincre que demain sera toujours ici et que son sang demeurera dans cette nation. Partir sans insulter et sans être insulté est bien. Il faut souhaiter bonne route et bonne chance. Une vérité demeure : LE PAYS RESTERA. ICI C’EST MBOA et il n’y a pas deux.

La tolérance, la raison et l’honnêteté doivent être de règle pour tous. Quoi qu’il advienne, nous resterons une famille unique.

L’état des lieux à tous les niveaux nous interpelle tous, mais la démission, la défaite et l’abandon alliées à la fuite bruyante où l’on entraîne d’innocents adolescents est un drame insoutenable et inacceptable. Chaque nation forge son destin, le Cameroun forgera le sien, dans la douleur des mille attentes, mais il le forgera sans qu’il y ait besoin de mitraillettes et des coups de canons. A ceux qui courent dans le sac en promettant des batailles de rue et des meurtres entre les clans, je demande de baisser leur pavillon et d’en revenir à la seule réalité d’un pays dont la diversité ainsi que la dimension plurielle et polyvalente de la culture, constituent un solide bouclier contre les extrémismes cruels./. 

Lire aussi dans la rubrique POINT DE VUE

Les + récents

partenaire

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo