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© Source : Gabon Media Time
- 13 Nov 2020 09:23:00
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GABON :: CATHY ET PATRICIA ECROUEES A LA PRISON DE MAKOKOU
Accusées d’avoir célébré les premières fiançailles homosexuelles au Gabon puis interpellées dans la matinée du lundi 9 novembre dernier à Essick, Patricia et Cathy ont finalement été déférées devant le parquet de Makokou. Selon notre confrère l’Agence gabonaise de presse (AGP), les deux amies auraient été placées en détention préventive à la prison centrale de la localité.
« Après avoir séjourné dans les locaux de la police judiciaire, les deux femmes ont été transférées depuis mardi à la prison centrale de Makokou. Elles vont attendre la date de leur procès », a confié Guy Roger Ekazama, maire de la commune de Makokou. En effet, ces deux compatriotes qui ont célébré, le samedi 7 novembre dernier, leurs fiançailles, méditent sur leur sort derrière les barreaux de la prison centrale de la localité depuis le mardi 10 novembre 2020.
Par ailleurs, apprend-t-on de notre confrère l’Agence gabonaise de presse (AGP), les agents de la Police Judiciaire ont été dépêchés sur les lieux de la fameuse célébration de cet amour interdit. Ainsi, oncles, amis et géniteurs des deux femmes, auraient été interpellés. Ces derniers ont finalement recouvré leur liberté. « Ils ont bénéficié d’une liberté provisoire en attendant la fin de l’enquête qui se poursuit », rapporte l’AGP.
Par ailleurs, plusieurs observateurs de la vie publique s’interrogent sur les chefs d’accusation retenus contre les deux femmes. Pour soutenir leur argumentaire qui ne repose sur le retrait de l’alinéa 5 de l’article 402 dans le nouveau Code pénal en vigueur au Gabon, plusieurs personnes perdent de vue le fait qu’il existe des sanctions civiles applicables à l’encontre de ceux qui violeraient les dispositions de la loi.
Doit-on rappeler que le Code civil gabonais ne reconnaît la promesse de mariage qu’entre deux individus de sexes opposés et qu’en célébrant leurs fiançailles, Cathy et Patricia foulent aux pieds ces dispositions ? À l’heure où nous couchons ces lignes, les familles des mises en cause prévoient de faire un sit-in devant le tribunal pour réclamer la relaxation pure et simple des deux amies « très proches ». Nous y reviendrons !
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