Vient de paraître: UM NYOBE : LES DERNIERS JOURS
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Beaucoup a été dit sur le héros national Ruben Um Nyobè, mais très peu sur ses derniers moments. Le présent ouvrage s’efforce de combler ce manquement et d’offrir aux Camerounais une description de son activité politique au cours de ses deux dernières années de vie, et en même temps de son séjour au maquis, avant sa disparition tragique en ce jour fatidique du samedi 13 septembre 1958.

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B – L’assassinat du Dr Delangue et Mpouma : les conséquences.

Le double meurtre perpétré par des upécistes violents, probablement du CNO, en application du mot d’ordre de Moumié Félix et Ouandié Ernest depuis Kumba, a considérablement terni l’image de ce parti aux yeux de la population, y compris en pays bassaa. Les gens ne s’expliquaient pas que l’on puisse ôter la vie à des personnes parce qu’elles ont refusé de respecter un mot d’ordre, en l’occurrence celui de ne pas participer à une élection, fut-elle truquée. Cette réprobation quasi-unanime de la part des Camerounais non-upécistes, a rejailli sur l’image de Um Nyobè en personne, en sa qualité de responsable numéro un de l’UPC. Naturellement, lui-même s’était retrouvé fort embarrassé. Il était dans l’impossibilité ni de condamner cet acte odieux, ni de l’approuver. Il a de ce fait gardé un silence pesant.
La Mission Presbytérienne Américaine, MPA, future Eglise Presbytérienne Camerounaise, EPC, l’a, sans tarder, et à la demande du Pasteur Tsegua, l’une des grandes figures de cette congrégation religieuse à l’époque, excommunié et radié comme ancien de l’église.
Le terme « terroriste » lui a été, en outre, collé sur le dos par l’administration coloniale qui venait de trouver par-là une aubaine pour le discréditer aux yeux, d’une part des Camerounais, d’autre part de ses soutiens à travers le monde. En effet, comment cet homme qui se rendait à l’ONU pour réclamer légitimement l’indépendance de son pays, peut-il demeurer muet devant un tel assassinat, naturellement surexploité par la presse colonialiste française ? Tel a été le point de départ de la virulente et très efficace propagande portant sur un « Um Nyobè criminel et assoiffé de sang ».
Pour tout dire, l’image de Ruben Um Nyobè a pris un coup, avec ces deux premières victimes inexplicables du maquis.
Voici néanmoins comment il a décrit la répression qui s’est abattue sur la Sanaga-Maritime à l’issue de l’assassinat de Mpouma et du Dr Delangué, puis du saccage des bureaux de vote le dimanche 23 décembre 1956 :

« Depuis le 24 décembre (1956), plusieurs localités de la région de la Sanaga-Maritime sont soumises à des opérations de guerre de grande envergure. Des villages entiers sont complètement pillés et brûlés, le bé-tail est systématiquement abattu à coups de fusil. Les meubles et les battants des ouvertures (portes et fenêtres) des maisons servent de bois de chauffage pour la cuisine des troupes militaires. (…)
La situation dans la Sanaga-Maritime se résume donc comme suit :
- des milliers de personnes tombées sous les balles françaises ;
- des villages incendiés et tous les biens pillés par les « forces de l’ordre » colonialistes ;
- des arrestations massives opérées et un régime de terreur et de mort lente institué dans les prisons-cercueils et dans les geôles improvisées des campements militaires »[ - Ruben Um Nyobè : Ecrits sous maquis, p. 186-187, L’Harmattan, Paris, 1989.].
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Avant-propos

Chapitre I :
Le boycott « actif » du scrutin du 23 décembre 1956 : le départ de tout
A - La décision de l’UPC de recourir au boycott violent du scrutin du 23 décembre 1956.
B - L’assassinat du Dr Delangué et Mpouma : les conséquences.

Chapitre II :
La guerre ingagnable du maquis
A – Um au maquis malgré lui
B – Le rapport de forces hautement défavorable

Chapitre III :
Le refus de sortir du maquis par Um Nyobè
A – Le rejet d’une élection partielle spéciale pour Um Nyobè en Sanaga-Maritime
B – L’échec de la médiation de Thomas Mongo.

Chapitre IV :
Um Nyobè manque une occasion idoine de rester en vie et de ramener la paix en Sanaga-Maritime
A – La difficulté pour Um à modifier sa pensée.
B – Um aurait pu continuer la lutte en tant que député comme Nkrumah.

Chapitre V :
Um Nyobè manque une occasion inespérée de lever l’interdiction de l’UPC en 1957
A – Um député en 1957: l’UPC réhabilitée à court ou à moyen terme.
B – Um député : le maquis à l’ouest aurait-il prospéré ?

Chapitre VI :
Hécatombe et défections du maquis : un signe avant-coureur de la mort d’Um Nyobè
A – La violence de la répression de l’armée française.
B – Le spectre de la mort autour de Um Nyobè : l’exécution successive de très proches.

Chapitre VII :
L’ultime tentative de sauver Um Nyobè par le Dr Bebey Eyidi au mois d’août 1958.
A –Um décide enfin de sortir du maquis mais y renonce aussitôt de nouveau.
B – Les adieux de Bebey Eyidi à Um Nyobè.

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