Atanga Nji montre les muscles
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Lors d’un point de presse qu’il a tenu quelques heures seulement après la publication du décret présidentiel portant convocation des collèges électoraux en vue des futures élections régionales, le ministre de l’Administration territoriale (Minat) a d’emblée promis au Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), que les menaces de son leader vis-à-vis du Président n’étaient pas « tombées dans les oreilles de sourds ».

Paul Atanga Nji a assuré qu’à présent que la date de ce scrutin est connue, «aucun écart de comportement ne sera toléré» de la part de quelque parti politique ou Ong que ce soit, toutes organisations dont il est du reste chargé d’encadrer les activités. Fidèle à lui-même, il n’est pas allé du dos de la cuillère pour brandir les dispositions légales « qui seront immédiatement au cas où des politiciens véreux et irresponsables oseraient poser la moindre action visant à perturber l’organisation du scrutin du 06 décembre 2020 ».

Il s’agit, entre autres dispositions, de l’article 111 (1) du Code pénal en vigueur qui prévoit, au sujet de la sécession : « Est puni d’un emprisonnement à vie celui qui, en temps de paix, entreprend par quelque moyen que ce soit de porter atteinte à l’intégrité du territoire » ; et de l’article 114 traitant de la révolution, qui dispose : « Est puni d’un emprisonnement à vie, celui qui tente par la violence, soit de modifier les lois constitutionnelles, soit de renverser les autorités politiques instituées par lesdites lois ou de les mettre dans l’impossibilité d’exercer leurs pouvoirs ».

Le Minat qui n’a pas manqué de rappeler à Maurice Kamto que lui et « ses affidés » ont bénéficié il y a près d’un an d’un arrêt des poursuites judiciaires, alors qu’ils « avaient gravement violé la légalité républicaine ». Cet acte présidentiel, précise-t-il, ne signifie aucunement l’extinction des charges qui avaient motivé leur mise en détention à la prison centrale de Yaoundé-kondengui, où ils avaient passé neuf mois entre janvier et octobre 2019.

« En cas de nouveau faux pas, notamment l’incitation à la rébellion, le compteur judiciaire de ceux qui avaient bénéficié de l’arrêt des poursuites sera remis à zéro. Le rouleau compresseur du maintien de l’ordre se mettra immédiatement en branle et sans complaisance. Tous les fauteurs de troubles, quels qu’ils soient, répondront de leurs actes devant les instances judiciaires », prévient Atanga Nji. Pour terminer, le Minat a rappelé la métaphore : « En tapant sur une ruche d’abeille, vous savez ce qui vous attend lorsque vous ne pouvez pas fuir ».

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