Education à la machette au campus annexe de Soa
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Pour avoir tenté de voler dans cette structure, deux jeunes hommes ont été copieusement tabassés par le coordonateur, Eustache Akono Atangane.

Le caractère violent des images en circulation dans les réseaux sociaux donne froid au dos. Dans ces vidéos, le coordonateur du campus annexe de l'Université de Yaoundé II-Soa de Ebolowa, Eustache Akono Atangane, armé d'une machette, laboure allègrement la plante des pieds d'un jeune homme à moitié nu. Ces images que l'opinion qualifie de scandaleuses, datent de moins d'une semaine.

En effet, selon un rapport balancé sur les réseaux sociaux par le président des étudiants Yannick Mbom, le nommé Effa Emane, personnel d'appui au campus annexe de Ebolowa en date du 07 août, a appréhendé aux environs de 07 heures, une bande de malfrats qui tentaient de commettre un coup de vol dans cette structure. Pris de peur, il informe le coordonateur qui l'instruit d'appeler certains étudiants ainsi que le vigile du Lycée classique et moderne, établissement au sein duquel est logé le campus qui ne dispose d'aucun agent de gardiennage.

L'assaut lancé sur lesdits malfrats débouche sur l'arrestation de l'un d'entre eux. Seul contre tous, l'infortuné est déshabillé par des étudiants déchaînés et décidés à en découdre avec lui. Pendant qu'il subit la fougue des étudiants qui, en plus de le molester lui versent de l'eau, le coordonateur rendu sur les lieux entre temps, va d'abord prendre la sage décision d'alerter la police pour l'exploitation du bandit.

Alors qu'on croit l'affaire classée du fait de l'implication de la police, le coordonateur décide contre toute attente, de passer à la vitesse supérieure. Le rapport mentionne dans un premier temps que c'est dans le souci de contraindre le bandit à dévoiler l'identité de son acolyte qu'il protégeait par solidarité, que l'option de la bastonnade est envisagée. C'est ainsi que sous l'effet de la douleur, il finira par vider son sac. Son compère qui se cachait dans une broussaille environnante, est aussitôt débusqué et mis à plat ventre à son tour.

Sur les raisons de ce traitement qualifié d'inhumain et même humiliant venant d'un juriste de haut vol, l'auteur du pamphlet précise que le coordonateur reconnait qu'il n'aurait peut-être pas dû les bastonner, mais que c'était une option pour tempérer la colère des étudiants qui voulaient définitivement régler leurs comptes à ces malfrats du fait de l'insécurité ambiante. Des indiscrétions révèlent à ce sujet que le campus annexe de Soa qui occupe provisoirement les locaux qui servaient d'internat au Lycée classique et moderne, est depuis un bon bout, victime de coups de vol à répétition.

Des individus sans foi ni loi, profitant de l'absence d'une clôture autour du campus, ont pris l'habitude de venir semer la terreur parmi les étudiants avec des agressions et des tentatives de viol sur les filles. Mais pour les observateurs de la société civile, le climat d'insécurité régnant au campus annexe de Soa de Ebolowa, ne confère aucun droit à un enseignant de droit qui a rang de maître de conférence, d'exercer une telle barbarie sur des êtres humains.

Fussent-ils des voleurs. Dans les réseaux sociaux, la société civile qui condamne vertement cet acte, a fait savoir à l'opinion qu'il s'agit d'un cas de violation flagrante des droits de Le voleur reçoit une correction. l'homme.

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