Ilaria Allegrozzi : Sacrifiée comme Galilée
CAMEROUN :: POLITIQUE

CAMEROUN :: Ilaria Allegrozzi : Sacrifiée comme Galilée :: CAMEROON

Manipulatrice et désinformatrice telle que présentée il y a peu, l’histoire retiendra qu’elle tenait la vérité par le bon bout.

Chercheuse pour l’Organisation non gouvernementale (Ong) « Human Rights Watch » (Hrw), Ilaria Allegrozzi avait rendu public le 25 février 2020 un rapport intitulé « Cameroun : Massacre des civils dans la région séparatiste ». L’encre qu’elle avait fait coulé sur ces pages visait à démontrer que 21 personnes civiles dont une femme et treize enfants avaient été tués par les soldats de l’armée camerounaise dans la région du Nord-Ouest du Cameroun plus précisément à Ngarbuh le 14 février du même mois.la chercheuse accuse également les soldats incriminés aujourd’hui d’avoir incendié cinq maisons et commis d’autres exactions avec le concours de plusieurs membres de l’ethnie peule Mbororo.

Cette sortie fut de mauvais goutt pour l’Etat du Cameroun et à la mi-avril, elle a été refoulée à l’aéroport de Douala le 12 avril 2020. Une situation qui suscité la reaction de Philippe Bolopion, directeur adjoint du plaidoyer mondial au sein de « Human Rights Watch » et ce dernier avait estimé que, « interdire à notre chercheuse d’entrer sur le territoire constitue clairement un pas en arrière pour le Cameroun ».

Le 18 février 2020, Emmanuel Macron demande à Paul Biya de faire une enquete impartiale. Cette militante des droits de l’homme, dans un article publié sur le site de Hrw le mercredi 12 mars de cette même année laisse entrevoir le climat délétère que tentent d’installer les séparatistes après l’enlèvement d’une adolescente de 19 ans par ces derniers. Pour avoir osé braver le lockdown des écoles imposé par ces miliciens pour se rendre à l’école. La pauvre a révélé à Ilaria Allegrozzi que, « ils m’ont puni parce qu’ils avaient trouvé des manuels scolaires dans mon sac. Ils voulaient me couper un doigt de la main droite pour que je ne puisse plus écrire. Mais je les ai supplié de ne pas le faire, alors ils m’ont sectionné l’index de la main gauche ».

Pendant plus de 15 ans déjà que cette femme a vecu dans divers pays africains mais elle est actuellement basée à Londres. Dans son arc, elle a également travaillé comme responsable de la protection et du plaidoyer pour Oxfam et le Norwegian Refugee Council. Elle est titulaire d’une maitrise en droit des droits de l’homme de l’université Queen’s, à Belfast, au Royaume-Uni. Elle parle italien, anglais et français. Au cours d’une de ses multiples sorties comme porte-parole du gouvernement, le ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi, révèle que le gouvernement camerounais détient « des preuves irréfutables » établissant des liens entre cette dernière et de nombreux terroristes sécessionnistes qui mettent régulièrement à sa disposition et à sa demande depuis le début de la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, des photographies, des vidéos ainsi que des informations sur leurs diverses abominations.

La copie du Cameroun sur le sujet au travers de la commission d’enquete mise sur pied par le chef d’Etat reconnait depuis mardi l’implication des forces de defense dans le massacre de Ngarbuh. Avant de rejoindre les rangs de Hrw, elle a travaillé comme chercheuse principale pour Amnesty International, enquêtant sur les abus liés aux conflits au Cameroun, au Tchad et en République centrafricaine. Elle s’est concentrée sur les questions de la lutte contre le terrorisme et la torture des détenus dans le bassin du Lac Tchad et ce grâce à l’usage des techniques d’enquête Open source.

Lire aussi dans la rubrique POLITIQUE

Les + récents

partenaire

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo