40% des médicaments importés au Cameroun sont falsifiés
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40% Des Médicaments Importés Au Cameroun Sont Falsifiés :: Cameroon

Importateurs et exportateurs, forces de l'ordre, pharmaciens, médecins, douaniers et départements ministériels sectoriels ont planché du 11 au 15 novembre 2019 à Douala, sur les techniques de contrôle, de détection et de prévention contre les faux médicaments, dévastateurs sur les plans économique et sanitaire.

Les deux opérations de la mission Halte au commerce illicite 3 (HALCOMI), intervenues les 26 et 30 juin 2019 à Douala, décrivent l’ampleur du phénomène de trafic illicite des médicaments et effets pharmaceutiques au Cameroun. Des milliers de ces produits ont été saisis par les douaniers de cette zone qui couvre les régions du Littoral, du Sud-ouest et du Nord-ouest, et de l’Ouest. En tout, 399 000 comprimés, 3 700 ampoules injectables, et 200 flacons de médicaments divers ont été saisis, en provenance du Nigéria ; et 1 000 flacons de 20 tablettes de calcium en provenance d’Allemagne.

Le 2 juillet 2019 dans l’arrondissement de Douala 3e, ce sont 2 000 ampoules de Natriphenobarbital de 200 mg, 6 000 ampoules de Diazepam injection, 17 280 flacons injectables de Ketamine Hydrochloride, 2 400 comprimés de Valium Roche, 270 comprimés de Triumeq, ainsi qu’un important lot d’ampoules de Mixtard et de Prosofol Frenesis qui avaient été interceptés. D’après les statistiques délivrées par Samuel Ivaha Diboua, gouverneur de la région du Littoral, 40% des médicaments qui pénètrent le territoire camerounais sont falsifiés. Il représentait Louis Paul Motaze, ministre des finances, au séminaire national de lutte contre les trafics illicites des médicaments organisés par l’Organisation mondiale des douanes (OMD).

La concertation de Douala portait sur deux grands axes : d’une part, le volet théorique focalisé sur la formation des apprenants aux techniques d’analyse des risques ; et d’autre part, le volet pratique du séminaire basé sur les cas concrets de trafic. « Cette double approche permet la délivrance des fondements théoriques des techniques d’analyse des risques, et la possibilité d’application pratique pour s’assurer ultérieurement de la mise en œuvre en situation réelle, des enseignements reçus, afin de tirer le meilleur profit de cette session de renforcement des capacités opérationnelles », a expliqué Georges Mendouga, qui représentait le directeur général des douanes.

Porosité des frontières Maurice Adefalou, administrateur technique et responsable en droit de propriété intellectuelle sécurité et santé à l’Organisation mondiale des douanes, a situé les modules au menu du séminaire : Le portail des camerounais de Belgique. les généralités sur les faux médicaments, la politique camerounaise en matière de lutte contre les trafics illicites des médicaments, la réglementation en la matière, la problématique et la répression des faux médicaments, les droits de propriété intellectuelle, la santé et la sécurité etc...Des séances de détection des faux médicaments figuraient dans l’agenda des travaux. De même que les techniques de ciblage et de sélection au port et à l’aéroport International de Douala.

Le Port et l’aéroport international de Douala sont, tout comme les postes frontaliers terrestres de notre pays, les points de passage de millions de produits contrefaits, illicites ou non-déclarés, nocifs à la santé publique et contre-productifs pour notre économie. Le fléau est boosté, d’après Samuel Ivaha Diboua, par « une absence de coordination des différents services, un dispositif de riposte quasi inexistant, la corruption et le déficit de formation des acteurs ».

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