Un commissaire de police coupable d’escroquerie
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Le verdict est tombé le vendredi, 27 septembre 2019. Le collège des juges du Tribunal de première instance (TPI) de Yaoundé-centre administratif, qui connaissait de cette affaire, a reconnu les accusés Fabrice Ondoua Ze, commissaire de police en service à Maroua, dans la région de l’Extrême-Nord, M. Ngoumou Lucien, son beaupère et époux de sa mère, M. Bekono, Joseph Fokou et M. Betioko, coupables des faits de complicité de faux et usage de faux en écriture privée ou de commerce initialement qualifiés d’escroquerie et d’abus de confiance. Détenus à la prison centrale de Yaoundé-Kondengui depuis six mois, les deux premiers mis en cause ont écopé de cinq mois de prison, et devront s’acquitter d’une amande de 200 mille francs.

Les accusés doivent également verser la somme d’un million de francs chacun au trésor public représentant les frais générés par la procédure. Les trois autres accusés ont quant à eux été condamnés à quatre mois de prison chacun. Tous les prévenus devront, entres autres, verser à Marie Pierrette Ndo Eyebe, la somme de 30 millions de francs représentant le préjudice qu’elle aurait subi. Le commissaire Ondoua Ze Fabrice et ses acolytes vont dont retrouver leur liberté dans les prochains jours.

En rappel, Marie Pierrette Ndo Eyebe, chef d’entreprise résident en Belgique, entretenait trois ans durant, une relation amoureuse à distance avec le fonctionnaire de police Fabrice Ondoua Ze. Elle a entrepris de construire un immeuble à usage locatif au quartier Odza, à Yaoundé en 2017. Elle dit avoir donné des fortes sommes d’argent à son amoureux de l’époque pour superviser la réalisation des ouvrages. Dotée d’une confiance aveugle pour son Fabrice, elle lui a remis la somme de 150 mille francs en vue d’obtenir un permis de bâtir. Le portail des camerounais de Belgique. Le document va lui être délivré avec le concours d’un tiers. C’est ce dernier qui va aussi se voir confier le lancement et le suivi des travaux jusqu’au niveau de la première dalle avant d’annoncer son indisponibilité pour la suite. C’est ainsi que Fabrice Ondoua Ze, qui vit et travaille dans la région de l’Extrême-Nord, exigeait un billet d’avion à chacun de ses séjours à Yaoundé pour vérifier l’évolution des travaux. La dame payait son billet d’avion à 200 mille francs une fois tous les deux mois et lui reversais 600 mille francs pour son séjour.

Seulement, à chaque étape du déroulement du chantier, le policier multipliait les surfacturations de devis et lui présentait des fausses factures dans le but de lui prendre davantage plus d’argent. Elle a ouvert un compte personnel et un compte commun pour la réalisation de son chantier, qu’elle ravitaillait chaque semaine. Son copain et son beau-père, Lucien Ngoumou, avaient accès au deuxième compte et opéraient des retraits plus qu’il n’en fallait.

De passage au Cameroun, Marie Pierrette Ndo Eyebe avait été surprise de découvrir que M. Ondoua Ze avait installé du matériel «bon marché», défectueux et de « mauvaise qualité » dans sa bâtisse avec la complicité de Lucien Ngoumou, M. Bekono le carreleur, M. Betioko et Joseph Fokou les deux quincaillers. Tout au long du procès, le commissaire de police avait pour sa part, déclaré que cette procédure faisait suite à sa décision de rompre sa relation amoureuse avec la plaignante. D’où la vengeance.

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