L’affaire d’Eseka: Silence Coupable à Yaoundé
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Le rapport Cerutti, une fois de plus, révèle la bureaucratie corrompue, l’inefficacité et le manque de compassion du régime de Yaoundé. En particulier, lorsque des enquêtes et travaux judiciaires minutieux et spécialisés, tels que celui concernant la catastrophe d’Eseka il y a trois ans, peuvent tout simplement disparaître.

De manière tout à fait prévisible, la « disparition » du rapport Cerutti indique que les victimes de la catastrophe d’Eseka sont également des martyrs de la paresse, de l’incompétence, et de la corruption endémique du régime en place au Cameroun depuis 37 ans.

Comme toujours, la subjectivité morale des victimes n’est jamais reconnue, ce qui n’est pas une surprise, dans la mesure où ce type de régime ne reconnaît pas et n’accordent aucune importance aux vies de ses propres citoyens. Parce qu’il n’existe pas de structures, pour le moins, qui garantissent les libertés des citoyens et l’État de droit. Dès lors ne prévaut rien d’autre que la loi du silence et plus fort.

Nous nous retrouvons donc avec des martyrs confrontés à une inégalité croissante, au coût de la vie élevé et à des privatisations qui ont rendu ce type de catastrophe inévitable, notamment depuis que la société Bolloré a été reconnue coupable d’avoir trafiqué avec les systèmes de sécurité et exposé des Camerounais ordinaires à de graves dangers.

En effet, ce qui s’est passé depuis 1990 est une conséquence des processus de privatisations résultant des politiques néolibérales mise en place par la Banque mondiale et le Fond Monétaire International-FMI-, et c’est comme ça que des entreprises d’État telles que Camrail ont été bradées, confortant dans l’illusion que tout fonctionnait très bien, alors que les acquéreurs se concentraient exclusivement à se remplir les poches, sans assurer le minimum de maintenance des infrastructures, jusqu’à ce que cela soit enfin exposé par un cabinet d’experts judiciaires comme Cerutti.

C’est là précisément qu’il s’agit d’une question de droits civils et démocratiques, car cette forme de gouvernance a été imposée à des Camerounais ordinaires sans leur consentement.

Et la boîte noire de la controverse est donc que la catastrophe d’Eseka est le résultat de machinations politiques et de relations commerciales incestueuses et douteuses de la Françafrique. C’est la raison pour laquelle les révélations de Cerutti ont été si explosives et rendent le régime de Biya extrêmement nerveux. Car des organisations de défense des droits humains, comme le CL2P, s’en sont emparées, sont présentes et veilleront à ce que Justice soit rendue.

Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques – CL2P

http://www.cl2p.org 

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