LE ROUGET EFFRAYE LES PORCICULTEURS CHAQUE SAISON DE PLUIE ET LES BOUCHES IMPOSENT LEUR PRIX
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CAMEROUN :: LE ROUGET EFFRAYE LES PORCICULTEURS CHAQUE SAISON DE PLUIE ET LES BOUCHES IMPOSENT LEUR PRIX :: CAMEROON

La porciculture au Cameroun fait face à des contraintes du fait de l’émergence des maladies cruciales telles que l’érysipèle encore appelé rouget et la peste porcine africaine (PPA).Le rouget est une maladie infectieuse causée par Bact.

Rhusiopathiae suis. La transmission de la maladie se fait par des facteurs prédisposant tels que les facteurs climatiques, les mouvements non contrôlés des animaux dans les fermes, le changement brusque du régime alimentaire, le mauvais nettoyage des porcheries, le non respect des règles d’hygiènes etc. La maladie existe sous trois phases à savoir : septicémie, cutanée et chronique. Il y’a de cela 04 ans que nous suivons les éleveurs de porcs.

Nous constatons que, la commercialisation des porcs pose un sérieux problème pendant la saison des pluies. Ceci en raison du climat favorable pour le développement des germes responsables du rouget. Cette épizootie affecte beaucoup de porciculteurs menant l’activité à l’échelle traditionnelle, semi-intensive et intensive ou industrielle. Pourquoi certains éleveurs considèrent cette maladie comme étant la PPA ? Pourquoi ce problème toutes les années ? N’est-il pas possible de limiter les catastrophes liées à l’attaque du rouget ? Les réponses à ces interrogations pourront nous aider à minimiser les dégâts causés par cette maladie dangereuse en corrélation avec la rentabilité économique.

Le rouget du porc est caractérisé par des fortes fièvres, 02 jours après des petites boules rouges apparaissent au niveau des oreilles, du cou, et dans la région de l’abdomen. Les inflammations se présentent lorsque la maladie est sous la deuxième phase et les troubles respiratoire et cardiaques sont caractéristiques de la phase chronique et responsable de la mort des sujets. Une fois que la maladie est détectée à temps, un traitement à l’aide d’un antibiotique associé à un antistress est la solution adéquate. Par contre, la PPA ne se traite pas, n’a pas de vaccin et se caractérise par des fortes températures 40°C accompagnée des hémorragies généralisées (nasale, ventre, peau, patte, oreille etc.), diarrhée suivi de la constipation, toux sanglant. Dans les cas graves vous allez constater des affections nerveuses comme les tremblements, paralysie du train postérieur des sujets. 95 à 100% du cheptel meure dans la plus part des cas.

Les éleveurs appellent le rouget PPA à cause du taux de mortalité fort lorsque la maladie est en phase chronique. Au regard de ces maladies favorables le plus souvent en saison pluvieuse, la consommation devient un danger pour la santé des consommateurs et freine l’économie du secteur. Une conjecture faite dans la région du Littoral au Cameroun sera expliquée.

Les éleveurs de la région du Littoral font face aux contraintes d’écoulement du produit car les bouchés préfèrent se rendre dans la région de l’Ouest où les maladies sont intenses pour l’achat des porcs à bas prix. De plus les porcs viennent de toutes les régions pour la ville de Douala et le marché devient saturé. L’éleveur dans un contexte de dominance de la maladie oublie la notion du coût d’évaluation des charges liées à la production d’un porc et est obligé de brader son cheptel pour éviter d’être contaminé. Les bouchés sur les marchés de Douala actuellement sont saturés et les chambres froides remplies.

Ce problème affecte les porciculteurs qui font l’engraissement pour des ventes groupées chaque mois. Les bouchés à partie du mois de Mai achetaient le Kg de la carcasse de porc en parfait état de santé à 1800 FCFA, en juin à 1700 FCFA et 1600 à 1500 FCFA en juillet. Vous convenez avec moi qu’un porciculteur ne pourra pas réaliser des bénéfices escomptés face à ces problèmes. Il est question de voir comment minimiser le risque de contamination et conserver les prix de la saison sèche (2 000 FCFA/Kg) en saison pluvieuse.

Ne perdons pas de vue que la porciculture offre des opportunités susceptibles de contribuer durablement à l’économie alimentaire au Cameroun. Le porc est consommé par plus de 70% de la population et au-delà des conditions qui le protège des aléas biologiques et autre stress est très productif. Alors comment éviter cette maladie ?

Nous pouvons limiter les risques de propagation du germe responsable du rouget en respectant l’hygiène de l’élevage. Ceci consiste à travailler d’abord avec un spécialiste du domaine qui va suivre la ferme sur tous les aspects. Lorsque nous parlons de l’hygiène d’élevage, nous voyons le respect des densités par loge ; le respect du plan de construction du bâtiment ; le respect de la formulation alimentaire à chaque stade physiologique ; le respect de la qualité d’eau servie ; le respect d’évacuation des déchets à la ferme ; pas de visiteur dans la ferme ; le management du changement environnemental des porcs d’une ferme à une autre.

La prévention du rouget consiste à vacciner les porcs avec le Ruvax en début des saisons sèches et en fin des saisons sèches début des saisons de pluie. Lorsque votre ferme est suivie par un spécialiste dès l’apparition des premiers symptômes il efface la maladie. Ces périodes j’ai été interpelé par un producteur qui me dit ceci : « ingénieur mes porcs sont piqués par des moustiques » pourtant s’était le rouget. Pas contre la Peste Porcine Africaine n’a pas de vaccin et le meilleur traitement consiste a éloigner les fermes des zones beaucoup visiter et surtout le respect des règles d’hygiène à la porcherie sans oublier une alimentation riche et équilibrée pour renforcer le système immunitaire des sujets.

En somme, nous devons savoir qu’en élevage, les animaux doivent recevoir des traitements beaucoup plus préventifs que curatifs. Nous pouvons dans ce sens dire non ou minimiser les risques de contamination du rouget dans les fermes en travaillant avec des spécialistes pour des conseils théoriques et pratiques.

Les porcs doivent recevoir le vaccin contre le rouget en début de saison des pluies et en fin saison pluvieuse début des saisons sèches. Une fois la maladie rapidement détecté, un traitement est possible par des antibiotiques associés aux vitamines question de stimuler l’appétit. Le respect des règles suscitées est la garantie pour un élevage rentable et sans maladie.

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