Violation des feux de signalisation : La police en mode répression
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L’opération instruite par le chef de corps, Martin Mbarga Nguele est en cours depuis le 8 juillet dernier à Yaoundé et va s’étendre sur l’ensemble du pays.

Une interpellation appuyée de grands gestes de la main. Un automobiliste est arrêté au niveau des feux du lieu dit « Bata Nlongkak » à Yaoundé ce vendredi 26 juillet, autour de 11h. Après les civilités, l’homme en tenue martèle : « Vous venez de violer le feu rouge. Passez-moi vos pièces personnelles Monsieur ! » Le conducteur, la quarantaine apparente, se défend. « La voiture qui était devant moi me faisait écran. Je ne peux pas violer le feu chef. » Alors que ce dernier attend sa contravention, un autre, voulant faire le malin, prend la poudre d’escampette. Un motard est mis à ses trousses et il est ramené sur les lieux du crime. Des minutes s’égrènent et les interpellations des « violeurs de feux » n’arrêtent pas.

En face, du côté de la station cette fois, c’est un homme d’une cinquantaine d’années qui est épinglé. « Quand je vous regarde, je dois vous respecter. Mais pourquoi ne respectez-vous pas les feux? Non seulement vous les violez ensuite vous fuyez ! », s’exclame le policier. Le conducteur, visiblement très dérangé lance : « Je respecte souvent les feux de signalisation chef.» A tous, il est servi une contravention et ils devront verser 25 000 F au Trésor public. Sur les lieux, aucune transaction financière entre policiers et automobilistes n’est visible.

Vendredi dernier en effet, les éléments de la Sûreté nationale ont pris d’assaut certains carrefours de la ville pour lutter contre l’incivisme sur la voie publique et amener les conducteurs à respecter le Code de la route. L’opération instruite par le délégué général à la Sûreté nationale (Dgsn), Martin Mbarga Nguele a démarré le 8 juillet. « A Yaoundé, ils n’en font qu’à leur tête. Ce qui est à l’origine de plusieurs accidents de la circulation. Le chef de corps a ainsi demandé qu’on y mette un terme », explique le commissaire de police principal Christophe Fokwa Mikem, chef de la brigade des contrôles à la division spéciale des contrôles des services à la Dgsn. Selon ce dernier, la situation était alarmante au début. A force de sévir, la mayonnaise commence à prendre. Il fait ainsi savoir que « nous étions à 57 contraventions le premier jour et plus de deux semaines après, les chiffres commencent à baisser ».

Pour la parfaite réussite de cette opération devant s’étendre sur l’ensemble du pays, le Groupement régional de la voie publique et de la circulation du Centre ne travaille pas seul. La police des polices est aussi sur le terrain. Notamment pour contre-carrer les vélléités de trafic d’influence et de corruption, entre autres. La vidéosurveillance est aussi mise à contribution. Selon le commissaire de police Edouard Betchem, commandant de la compagnie de surveillance de la voie publique, la vidéo est là pour les usagers qui ne reconnaissent pas avoir violé le feu. Comme pour démontrer que la police a les yeux partout et il vaut mieux respecter le Code de la route .

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