«Marche blanche» : Des détenus nient leur implication
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Au cours des plaidoiries, plusieurs disent n’avoir pas pris part aux manifestations du 26 janvier dernier.

La vie n’a pas été un long fleuve tranquille pour des personnes détenues présentes hier 25 février au Tribunal de première instance Yaoundé-centre administratif. Devant la barre, nombre d’entre eux ont rappelé les circonstances de leur arrestation à Yaoundé le 26 janvier, jour où s’est tenue la « marche blanche » organisée par le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc).

« Je me suis retrouvé au pied du monument Charles Atangana. J’avais rendez-vous avec mes camarades de classe pour réviser nos cours de chimie », indique en suffoquant, Ismael Mvondo Mvondo. Visiblement mal en point, l’étudiant en première année biochimie à la Faculté des sciences de l’Université de Yaoundé I dit avoir choisi ce lieu faute de moyens financiers. « Je n’avais pas d’argent pour payer les cours de travaux dirigés (Td) à l’université. Voilà pourquoi mon camarade et moi avons décidé de nous rendre à cet endroit pour mieux préparer l’examen de session normal du 1er février.» Hélas, ce jour, ils seront arrêtés par les Forces de sécurité et du maintien de l’ordre, qui vont ensuite les conduire au Commissariat central numéro 1, sans jamais leur signifier les motifs desdites arrestations. Ils sont accusés d’avoir participé à la « marche blanche » du Mrc.

Une dame la quarantaine entamée, confie avoir elle aussi été arrêtée ce jour au même endroit, alors qu’elle se remettait encore de sa mésaventure. Le portail de la diaspora camerounaise de Belgique.« Je suis quittée de chez moi à Nkoabang de bonne heure pour me rendre au Palais de justice, afin de prendre connaissance du niveau d’avancement des dossiers pour le paiement de nos souscriptions dans l’affaire de la Mission d’intégration et de développement pour l’Afrique (Mida), comme cela nous avait été demandé dans une déclaration. Arrivée au Palais de justice, je me suis rendue compte que les bureaux étaient fermés.

J’étais troublée et c’est ainsi que je décide d’aller me reposer au jardin Charles Atangana. Les policiers sont venus m’interpeller et m’ont demandé de monter dans le Pick-up», conte la dame désespérée. 39 détenus ont été entendus dans la cadre des plaidoiries. Trois demandes de mise en liberté provisoire ont été formulées. Le 18 février dernier, c’est une dizaine de détenus avaient été auditionnés. L’audience a été renvoyée au 04 mars prochain.

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