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© Correspondance : L’Addec
- 13 Feb 2019 11:02:00
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LES LIBERTES PUBLIQUES AUX CAMEROUN : UN ESPOIR BRISE :: CAMEROON
L’Histoire de l’humanité toute entière est marquée par des batailles à la conquête de la liberté. La traite des noirs, l’apartheid, le nazisme, les génocides, la colonisation et toutes les dictatures sont autant d’éléments qui ont incité cette conquête de la liberté. L’Afrique particulièrement touchée par l’esclavage, la colonisation a dû à travers ses fils : Nkwame Nkrumah, julius Nyerere, menelik II, Samory Touré et bien d’autres qui ont mené des combats acharnés internes et externes pour permettre que l’homme noir soit réintégré dans sa dignité.
Au Cameroun, le regard bienveillant des pères fondateurs de notre nation et la détermination des citoyens à lutter pour la liberté et leurs droits ont conduit à l’élaboration le 19 DECEMBRE 1990 d’une loi sur les libertés, fixant ainsi le régime des réunions et des manifestations publiques. Cette loi a insufflé au Cameroun une lueur d’espoir pour les libertés fondamentales. Car les Camerounais pouvaient désormais se gargariser d’une démocratie naissante qui s’acheminait ainsi vers une expression des libertés fondamentale. Mais cette façon de penser va très vite trouver des limites face à l’arbitraire dans l’application de cette loi et à l’entrée en vigueur de la loi 2014/028 du 23 DECEMBRE 2014 portant répression des actes de terrorismes.
Les 21 et 26 Janvier 2019 dernier, l’Etat Camerounais a une fois de plus démontré sa volonté de préserver son système autocratique au détriment du ressenti des camerounais ; sa distanciation a toute véritable idée de démocratie au-delà du bavardage, son refus à encadrer une manifestation publique, son hégémonie face aux lois de la république notamment la constitution. Sinon comment comprendre l’arrestation des journalistes en plein exercice de leur fonction ? Comment comprendre que les étudiants censés prendre des cours sont détenus pendant plusieurs semaines parce qu’ils ont osé exprimer un droit qui est le leur ? Comment comprendre que des balles soient utilisés sur des manifestants sans défense (ni arme, ni couteau, ni machette, ni cailloux) ? Comment comprendre que les chefs d’accusations soient formulés 3 jours après une détention ? On peut davantage se questionner. Pour l’addec il est claire la justice, les forces de l’ordre et plusieurs autres corps de métier sont à la solde d’un roi froid qui abuse des pouvoir qui lui sont conférés par le peuple et piétiner les libertés fondamentales de ce dernier ; les membres du gouvernement sont des adeptes à subodorer le fantasme du trouble à l’ordre public pour justifier l’oppression et le musellement.
De ce fait, L’addec
- Condamne avec la plus grande fermeté l’extrême barbarie d’un système dictatorial totalement en marge des lois de la république et des textes qu’elle a pris le soin de ratifier.
- Condamne énergiquement le recours facile à l’arme et les tirs à balles sur les citoyens en plein exercice de leur droit
- Exige que les personne interpellées et arrêtées soient relâchées et restaurées dans leurs droits.
- S’indigne devant le mépris et l’arrogance du pouvoir incapable d’admettre ses erreurs et d’apprendre de celles-ci.
- Félicite les citoyens qui ont brillé par leur présence à la marche 21 et celle du 26 janvier 2019 et appelle nos autorités à un meilleur respect des libertés individuelles dans notre pays.
- S’engage à toutes intelligences à la manifestation et au respect des droits de ses membres et de tous les citoyens.
Yaoundé, le 12 Février 2019
Pour le Conseil Exécutif National
Le Secrétaire Général
TALLA Guy
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