Garde à vue : Le Mrc dénonce les conditions détention de ses militants
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D’après Me Simh, membre du collectif des avocats devant assurer la défense de ces derniers, certaines personnes arrêtées les 26 et 28 janvier dernier n’auraient pas accès à leurs médicaments.

« Le scénario de l’arrestation des militants du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (Mrc), dans le cadre des marches blanches », continue de s’écrire. « 147 de nos militants sont gardés à vue », informe Me Emmanuel Simh, au terme de la visite effectuée le 01 février dernier dans les différents lieux de détention où séjournent des militants du parti. Ce membre du collectif d’avocats constitué pour assurer la défense des personnes arrêtées et placées en garde à vue au terme des manifestations du 26 janvier parle de conditions inacceptables de détention de ceux-ci.

« Il est difficile d’accéder à nos militants. J’étais au secrétariat d’Etat à la Défense aux environs de 13h (samedi 02 février, Ndlr). Je me suis battu pour rencontrer les détenus. Je vous assure ce n’étais pas du tout évident. J’ai finalement pu rencontrer Christian Penda Ekoka. Il est détenu dans des conditions inacceptables. Depuis son transfert en ce lieu le lundi 28 janvier, il est contraint de manger ce qui lui est offert par l’administration de la prison. Or, il suit un régime alimentaire, et les repas à sa disposition ne correspondent pas à ce régime. Il n’a pas non plus accès à ses médicament ».

Ceci, à en croire Me Simh, n’est pas sans incidences sur l’état de santé du concerné. « Voilà pourquoi son état de santé se détériore au jour le jour », regrette-t-il. L'info claire et nette. L’infortuné a bénéficié ce même samedi jour de la visite de sa soeur cadette. Laquelle lui a apporté un repas, après s’être pliée en quatre pour accéder au lieu de détention. « J’ai également pu rencontrer Célestin Djamen. Depuis son transfert (la nuit du dimanche 27 janvier dernier) de Douala pour le Sed, alors qu’il ne s’était pas encore remis de ses blessures, ce n’est qu’aujourd’hui qu’il a été autorisé à recevoir une visite. Je vous assure, les conditions de détention de nos militants dans ce lieu sont inacceptables », déplore une fois de plus celui qui est par ailleurs vice-présidents du Mrc.

A contrario, les militants en garde à vue au Groupement mobile d’Interventions (Gmi) et au Groupement spécial d’Opérations (Gso), reçoivent les visites des membres de leurs familles. Et ce, « pendant une durée très limitée », nuance Me Emmanuel Simh. Qui dénonce le fait que les militants arrêtés et placés en garde à vue dans le cadre de la « marche blanche » du 26 janvier sont détenus dans des milieux carcéraux dédiés aux individus impliqués dans les affaires de grand banditisme. De plus, « le préfet est-il habilité à signer un arrêté de garde à vue administrative (d’une durée de 15 jours), qui s’applique à des personnes qui ne sont pas de son ressort territorial de commandement ? Je me demande aussi si cet arrêté annule celui qui a été signé par les autorités administratives de Bafoussam, Dschang et Bafang pour des militants qui ont été placés en garde à vue depuis samedi 26, suite à leurs arrestations, avant d’être déportés à Yaoundé », s’interroge Me Simh.

Par ailleurs, 16 autres militants arrêtés et placés en garde à vue au commissariat central N°1 de Yaoundé, dans le même contexte, ont été entendus pour la première fois vendredi 02 février dernier. L’audience s’est déroulée au Tribunal de première instance (Tpi) de Yaoundé centre-administratif. D’après Me Gautier Zomissi, avocat des accusés, lesdits militants ont été conduits à la prison centrale de Kondengui, au terme de cette première audience. La prochaine audience est prévue le 15 févier prochain.

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