Quelles sont vos impressions Monsieur le ministre de l’Administration territoriale après la proclamation du résultat de l’élection présidentielle du 7 octobre 2018 par le Conseil constitutionnel ?
C’est un sentiment de satisfaction. Les Camerounais ont accordé à S.E. Paul Biya une victoire sans équivoque. C’est un véritable plébiscite qui démontre à souhait que les Camerounais ont rejeté l’imposture, l’amateurisme, la surenchère et les promesses fallacieuses des candidats de l’opposition.

Quelle appréciation portez-vous sur le processus électoral depuis la convocation du corps électoral ?
Sans risque de me tromper, je peux dire avec conviction que le processus électoral s’est bien déroulé sur l’ensemble du territoire national. Le président du Conseil constitutionnel a relevé à la fin de l’audience que l’élection présidentielle du 7 octobre 2018 s’est déroulée dans le calme, la transparence et la sérénité. Les observateurs nationaux et internationaux que nous avons accrédités ont fait le même constat. Je conclus tout simplement que la crédibilité du scrutin présidentiel du 7 octobre 2018 est irréfutable.

Finalement, on peut donc dire qu’il y a eu plus de peur que de mal car personne ne pouvait imaginer que tout allait si bien se terminer ?
Les prophètes de malheur en ont eu pour leur compte. Avant la tenue du scrutin présidentiel. Le chef de l’Etat a prescrit au MINAT que l’élection présidentielle doit se tenir dans tous les 360 arrondissements du Cameroun et surtout dans les 34 de la région du Nord-Ouest et les 31 de la région du Sud-Ouest. Ce défi a été relevé et l’élection présidentielle s’est tenue partout. Elections Cameroon, organe indépendant chargé de l’organisation, a fait du bon travail et a pu se déployer partout. Le matériel électoral est arrivé à temps et en quantité dans tous les bureaux de vote au Cameroun et à l’étranger. Tous les acteurs ont fait leur travail. Les forces de défense et de sécurité sous l’encadrement des autorités administratives ont assuré une bonne protection autour de tous les démembrements d’Elections Cameroon. Le résultat est satisfaisant.

Que faut-il retenir de l’accompagnement sécuritaire et du contentieux électoral ?
En exécution des hautes instructions du chef de l’Etat, les autorités administratives ont pris des mesures qui ont permis à tous les candidats de visiter les régions, tenir leurs meetings politiques sans aucune perturbation. Malheureusement, certains candidats ont même utilisé l’audience du Conseil constitutionnel pour porter des accusations graves contre le gouvernement. C’est regrettable car, le contentieux électoral doit tourner autour de la requête de chaque candidat. Les avocats d’un candidat ont monopolisé la tribune du contentieux électoral pendant 11 heures d’horloge. Un autre en a passé 10h20mn d’horloge avec ses conseils. L'information claire et nette. Mais à 2h05mn vendredi matin, le président du Conseil constitutionnel a rejeté les recours parce qu’ils n’étaient pas fondés. C’est une grande leçon de démocratie. Tout candidat sérieux qui veut avoir un avenir politique au Cameroun est obligé de respecter le verdict des urnes tel que proclamé par le Conseil constitutionnel. Tout est bien qui finit bien. La crédibilité et la transparence du scrutin présidentiel du 7 octobre 2018 sont des faits établis pour les Camerounais et pour les observateurs intellectuellement honnêtes .