Déconstruction des dix allusions tendancieuses inventées contre Guillaume Soro
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Chapitre Premier . Les casses de la BCEAO en 2003...Ceux qui font profession dans le déni de la réalité, dans le mensonge et la science-fiction en guise d’unique activité politique comptent sur l’usure du temps et sur  l’imprudence des oreilles qui les écoutent. A force de mentir et de travestir les faits, croient-ils, on finira par prendre leurs mensonges pour des vérités et leurs fictions pour des réalités. Mentir aux gens est une carrière qui a ses persévérants. La démagogie sans bornes a décidément ses obsédés : ils en vivent mordicus et ne comptent point en démordre tant que la critique avertie ne les débusque pas, dénudant la vacuité de leurs incantations sordides. Non seulement, les saillies récentes de certains prophètes éparpillés du Front Populaire Ivoirien, tels un Georges Benson Aka ou un Serge Kassi sur la place de France, mais aussi les jactances ingrates et démodées d’un ivoiritaire à l’envers, tel l’espion attitré, obscur et rétrograde qui avilit le RDR – Adama Diomandé dit L’enregistreur – nous obligent à faire œuvre de pédagogie utile. Nous observons en effet que la vulgate déterminée à ternir l’image du Leader Générationnel Guillaume Soro travaille avec acharnement sur dix thèmes : le casse de la BCEAO ; la gestion des matières premières en zone CNO pendant la résistance des Forces Nouvelles ; l’affaire des écoutes téléphoniques du Burkina Faso ; les supposés coups de millions déversés par Guillaume Soro à Franklin Nyamsi pour assurer sa propagande ; le doute jeté sur l’idéologie de Guillaume Soro ; le reproche fait aux analystes qui reconnaissent des qualités politiques rares à Guillaume Soro ; l’affaire dite des soixante gendarmes de Bouaké ; l’affaire dite des danseuses d’Adjanou ; l’affaire dite des containers de la mort à Korhogo. Comment nous taire sur ces allusions insidieuses, rampantes, perverses, sans renoncer à l’essentiel du travail de l’intellectuel critique, à savoir l’éveil des consciences ? Notre ambition hic et nunc n’est donc, ni plus ni moins, que de revenir réflexivement sur chacun de ces thèmes où la haine obscurcit tant d’esprits, afin que les amoureux de la vérité, de la justice, de l’alternance démocratique et générationnelle africaine soient mis à l’abri de toute intoxication sur ces sujets. Dé-construire ces mensonges, c’est libérer la vérité des chaînes qu’ils veulent lui infliger. L’heure de la grande confrontation dialectique est arrivée : nous ne bouderons pas notre plaisir de participer à l’une des plus belles aventures du 21ème siècle africain.

            Nous consacrerons en ce mois de juin 2018, une série de dix séquences à ces allusions tendancieuses, afin que la force lumineuse de la vérité chasse à jamais les ténèbres de la haine stérile dans les esprits lucides.
 
I
Les braquages de la BCEAO en 2003: calomnies à ciel ouvert contre Guillaume Soro, pour faire oublier le casse de la BCEAO en 2010-2011 par le FPI de Laurent Gbagbo…
 
            Un individu sans confort de pensée et de langage, Georges Benson Aka, représentant du FPI d’Affi N’guessan en France, s’est cru fondé, comme beaucoup d’habitués de ce lieu commun de l’anti-soroïsme, à attribuer sur Africa N°1 le 30 mai 2018 passé,  les casses de la BCEAO à Bouaké,  à Man et Korhogo en 2003 à Guillaume Soro. Examinons à présent ce bien récurrent délire des refondatologues…
 
            A-t-on jamais vu Guillaume Soro commanditer ces casses ? A-t-on même retrouvé la moindre trace d’un ordre donné par Guillaume Soro, de s’attaquer aux agences de la BCEAO ?  Non. A-t-on vu Guillaume Soro sur les lieux pendant ces casses ? Non. A-t-on vu Guillaume Soro réceptionner le butin desdits casses ? Non. Nulle presse, nul tribunal n’en a fondé la certitude.
            La légèreté des accusations frontistes sur le dossier est même telle qu’un certain Robert Krassault, écrivant à l’emporte-pièce dans la Bible frontiste Notre Voie du 25 juin 2013, se fonde sur des rumeurs venues d’un journal du Sénégal pour évaluer lesdits casses à 1038 milliards de CFA :
 
« La vérité finit toujours par triompher, dit l'adage. Dix ans après les casses des agences de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'ouest (Bceao) dans la zone Centre-nord-ouest (Cno) contrôlée par la rébellion armée ivoirienne en 2003, les langues se délient sur le montant exact de l'argent volé.
Selon un journal en ligne sénégalais, derniereminute.sn, repris par plusieurs journaux de la place, l'évaluation complète des dommages causés à la Bceao par les casses des agences de Bouaké, Man et Korhogo, est de 1.038 milliards de FCFA. »[1]
 
            Robert Krassault, tout en réchauffant maladroitement ce thème bien rebattu, reconnaît in fine en 2003 que le FPI ne sait toujours pas la vérité sur les casses en zones CNO, « dix ans après. » Quid alors des preuves que c’est Guillaume Soro qui aurait commandité lesdits casses ?  Silence creux de la presse sénégalaise et de la presse à sensations du FPI.

            L’évidence éclate tant et si bien à l’analyse que mêler le nom de Guillaume Soro aux actes de délinquance contre ces agences de la Banque Centrale en 2003 relève, ni plus, ni moins que de la plus vile des diffamations. Les casses de ces agences relèvent donc de la pure et simple délinquance criminelle et n’auraient jamais dû cesser d’être considérés comme tels par tous les esprits sensés.

            Cette infâme accusation contre Guillaume Soro, sans le moindre début de preuve, a pourtant tenté de se fonder sur le frêle argument suivant : ces zones étaient « contrôlées par la rébellion armée ivoirienne » des Forces Nouvelles. D’où question et objection élémentaire : quand il y a des casses dans un pays, cela suffit-il à faire du principal dirigeant de ce pays, le responsable de ces casses ? Peut-on accuser sans preuve le Président français d’être responsable et commanditaire des braquages de banques en France uniquement parce qu’il est le Président de la France ? Peut-on accuser le Président Américain d’être le responsable et le bénéficiaire des braquages quotidiens de banques aux Etats-Unis, uniquement parce qu’il est le Président en exercice des Etats-Unis ?  Aucun esprit sensé ne s’y aventurerait. Pourtant, nos pourfendeurs anti-soroistes ont volontiers franchi le Rubicon du bon sens pour accuser Guillaume Soro des braquages des Agences de la BCEAO en 2003, au seul motif qu’il était le Chef Politique de 60% du territoire du nord-ivoirien d’alors. Pitoyable déduction !

            Pourtant, en pleine crise postélectorale 2010-2011, n’a-t-on pas vu le régime de Laurent Gbagbo, pourtant illégal et illégitime puisque battu démocratiquement le 28 novembre 2010, commander en plein jour le casse de la BCEAO en plein Abidjan ? Qui a oublié que le Premier Homme d’Etat à assumer en plein jour l’éventrement des caisses de la Banque Centrale en Côte d’Ivoire, c’est le leader du Front Populaire Ivoirien ? Retour parfait donc, à l’envoyeur…

            RFI rapporte en effet ceci le 19 janvier 2018, après les assises du Procès ivoirien du casse de la BCEAO par le FPI en 2010-2011 :

« Vingt ans de prison et 329 milliards d'amende CFA (500 millions d'euros) à payer à l’Etat ivoirien : la peine prononcée par le président du tribunal, Sombé Méïté, est lourde. Quatre principaux accusés: l’ex-président Laurent Gbagbo et trois de ses ministres -l'ex-Premier ministre Gilbert Aké N'Gbo, l'ex-ministre des Finances Désiré Diallo et Koné Katinan ex-ministre du Budget- condamnés pour avoir au moment de la crise post-électorale de 2010-2011 donné l’ordre d'ouvrir les coffres des agences de la BCEAO, la Banque centrale ouest-africaine alors que l'institution sous-régionale avait pour consigne de bloquer les comptes de l'Etat ivoirien. »[2]
 
            Si les braqueurs véritables de banques en Côte d’Ivoire, ceux qui ont publiquement assumé le casse, ce sont Laurent Gbagbo et ses collaborateurs d’alors aujourd’hui condamnés, il reste donc à savoir, me direz-vous,  qui étaient les auteurs des braquages dans la zone CNO, contrôlée par les Forces Nouvelles de Guillaume Soro ?  La réponse à cette question n’est-elle pas évidente ? Les braqueurs de Bouaké, Man et Korhogo n’étaient ni plus ni moins que des bandits de grand chemin qui ont profité de la relative désorganisation de ces zones de conflit pour accomplir leurs forfaits. S’ils ont pu échapper au dispositif répressif des Forces Nouvelles, c’est bel et bien parce qu’ils ont parfaitement réussi leur coup, comme bien d’autres délinquants en réussissent à travers le monde.  Et ce ne sont pas les analyses brumeuses et purement allusives, faites de rapprochements à la logique acrobatique d’un Francis Kpatindé   dans Jeune Afrique du 20 novembre 2003 qui nous conduiraient à une meilleure évidence :

« Pour l’instant, le joli « matelas » de plusieurs milliards de F CFA reste introuvable. »[3]nous dit finalement Kpatindé, reconnaissant de fait que son enquête orientée contre Guillaume Soro est rentrée bredouille dans son écritoire de Paris. En fouillant sous « les dessous d’un hold-up », le journaliste n’aura hélas réussi qu’à renforcer et colporter d’infécondes et malfaisantes rumeurs.
 
            Conclusion de la chose ? Quand on ne détient aucune preuve formelle contre un homme, on ne l’accuse pas de crimes économiques. IL n’existe aucune preuve formelle de l’implication de Guillaume Soro dans les braquages bancaires survenus dans les zones administratives des Forces Nouvelles. L’innocence est la présomption légitime des sociétés civilisées. Le mensonge rampant sur les casses de la BCEAO dans les zones CNO trouve ainsi dite sa messe de requiem. Par contre, les preuves formelles du casse de la BCEAO en 2010-2011 par le régime rebelle de Laurent Gbagbo existent. Dont acte.
 
            Les prophètes disséminés du FPI gagneraient donc à ne pas confondre la réelle volonté de pardon et de réconciliation de Guillaume Soro avec une quelconque peur de la vérité historique. C’est par dépassement de soi et par amour de la Côte d’Ivoire que Guillaume Soro s’impose aujourd’hui en 2018, comme le Grand Maître de l’Ordre Symbolique du Pardon et de la Réconciliation en son pays.
  
[1] http://fr.allafrica.com/stories/201306261135.html
[2] http://www.rfi.fr/afrique/20180119-casse-bceao-cote-ivoire-vingt-ans-prison-gbagbo-ake-ngbo-katinan-diallo
 
[3] http://www.jeuneafrique.com/75591/archives-thematique/bceao-les-dessous-d-un-hold-up/
-- 
Un dossier d’analyses de Franklin Nyamsi
Professeur agrégé de philosophie, Paris-France

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